Le Hangar Théâtre accueillera cinq spectacles dans le cadre du 37ème Printemps des comédiens. Du 2 au 17 juin 2023.
Read MoreLe Hangar Théâtre accueillera cinq spectacles dans le cadre du 37ème Printemps des comédiens. Du 2 au 17 juin 2023.
Read MoreZanfan La Poussière est un groupe de musique fondé en juin 2022, issu d’une riche rencontre entre Étienne Rey Robert, Vanessa Bile-Audouard, Lauriane Fargier et Julien Rivyèr à Montpellier.
Autour des compositions d’Étienne, le groupe fusionne musique folklorique réunionnaise (séga*, polka, mazurka, valse) avec l’univers du maloya* traditionnel puisant ses origines dans les traditions et rituels des premiers esclaves de la Réunion. Une traversée entre musique percussive dansante et expérience sensible polyphonique.
Étienne compose des chansons et les fait évoluer depuis plus de 10 ans maintenant. Le groupe Zanfan la Poussière vient concrétiser, enrichir et développer ce projet qui existe depuis longtemps ; il était donc temps de sortir du fénwar*.
Après avoir été invité à jouer en première partie d’un concert de Danyèl Waro dans les Cévennes lors de sa tournée en juillet 2022, le groupe poursuit son aventure. En 2023, il prévoit l’enregistrement d’un EP de cinq titres.
Séga* : genre musical, chants et danses constituant un des marqueurs culturels réunionnais. Il est représentatif de l’identité culturelle et patrimoniale de La Réunion.
Maloya* : musique et danse puisant ses origines dans les traditions et rituels des premiers esclaves de la Réunion, depuis 2009 il est classé au patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco.
Fénwar* : obscurité, pénombre.
Kayamb* : percussion traditionnelle réunionnaise, fabriquée à partir de tiges de fleur de canne et de grains de conflor.
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… un extrait du concert au Délirium Café à Montpellier en cliquant sur ce lien
FAM (Féminine Animale Musique) est un ensemble musical de 4 chanteuses et un dispositif électro acoustique.
Compositeurs de symphonie, chef d’orchestre, ingénieurs du son, producteurs, critiques de jazz… le monde de la musique est majoritairement un milieu d’hommes, qu’ils soient sur le devant de la scène ou dans l’ombre. Comment expliquer que notre conception du talent, des chefs d’œuvres, des critères esthétiques musicaux soient genrés ? Pourquoi l’histoire de la musique est-elle essentiellement masculine ? Pourquoi dans les musiques actuelles 4 % des instrumentistes sont des femmes ?
Bien sûr il y a les chanteuses, mais comme le dit une croyance populaire la voix n’est pas vraiment un instrument et donc celui qui se produit avec sa voix n’est pas un musicien.
Mais justement l’ADN de la Cie Absolut vocal est la recherche de nouvelles sonorités, l’expérimentation, la composition, l’arrangement, l’enregistrement, l’assemblage des techniques audio-numériques contemporaines avec la voix comme matière première unique.
En enregistrant en direct des «gestes vocaux» aux textures travaillées, des loops et des percussions vocales « multipliées » et en les restituant avec des éléments de synthèses sonores, des effets d’échos, d’espaces changeants, de transformations des timbres, les 4 chanteuses ouvrent une voie singulière dans la performance scénique.
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… les 20 premières minutes de la musique en cliquant sur ce lien
Variante contemporaine du conte de Charles Perrault, la pièce hybridée entre réel et fiction nous invite à entrer dans une maison et une famille modèle, à voir et à entendre ce qui s’y trame, parfois dans le plus grand des silences. Puis, à prendre la route, les chemins de traverses, pour inventer une histoire que l’on aimerait habiter. Une histoire où les enfants sortent résolument du silence et s’allient pour faire advenir de nouveaux récits, solaires et tendres, des récits qui réparent et rendent justice.
La pièce, grande forme familiale à voir à partir de 10 ans, sera interprétée par 6 « acteurices » au plateau.
Elle est co-signée par la metteuse en scène Hélène Soulié et l’autrice Marie Dilasser, qui inventent ensemble une écriture bicéphale où le texte et le plateau font corps, et auscultent ici les possibilités nouvelles de récits qu’offre un réel dynamité par une fiction, ou une fiction dynamitée par un réel.
La pièce sera créée le 12 octobre 2023 au Théâtre Jean Vilar à Montpellier, en partenariat avec le Domaine d’Ô.
Il y avait une fois Muriel (à moins que ça ne soit Michel ?), un enfant disons, du genre qui joue au ballon, qui peut passer la clé de douze si besoin, qui se trouva un jour sur un mur sans plus de parents et avec un trou au genou.
Pourquoi elle se trouvait dans cette situation, l’enfant ? C’est une histoire pénible et troublante, mais le plus troublant, c’est ce qui se passe après, à savoir ce qui se passe quand elle descend de ce mur et qu’elle atterrit au beau milieu d’une partie de jeu bloquée, où des oies immobiles passent leur tour.
Du fait de cette préoccupante situation, Michel, Mumu (ça dépend), s’élance à travers les cases d’un jeu de l’oie imprévisible et fou pour tacher de décoincer la partie, c’est comme ça que se poursuit l’histoire.
La suite, c’est comment est-ce que l’enfant Mu (on dit Mu, c’est mieux comme ça) parviendra à trouver le jardin secret, la sortie, certaines réponses à certaines questions, et pourra recommencer à jouer à la marelle, au ballon, avec un dinosaure même, et se trouer le collant genou, sans plus que ça fasse toute une histoire (cette fois).
Sans concession ni à la méchanceté, ni à la bêtise, ni à l’imprévisible, Dinosaure est une quête d’identité qu’on veut trouver tout.e seul.e, comme un hymne tonitruant à celles et ceux qui dépassent des bords, et passent au travers des cases du jeu de l’oie comme de celui de l’Homme.
La Cie Paradisiaque poursuit son projet de recherche et de création artistique avec un nouveau projet d’écriture originale pour le théâtre et la danse contemporaine. Après avoir interrogé l’Autre dans Puisette & Fragile, l’équipe artistique se penche avec Dinosaure sur le questionnement de l’identité et de la norme, à travers l’odyssée de Mu.
(titre provisoire)
Le projet est le fruit d’une réflexion autour du désir comme force du mouvement. Il prend la forme d’un ultime départ à la Nature. Deux femmes se lancent dans une marche, vers un sommet qui s’impose au lointain, avec l’ambition de tout réinventer ou de tout démolir.
Ces deux femmes cherchent à laisser derrière elles les inégalités, le poids du patriarcat, le regard des autres, leur rage aussi et rêvent d’une émancipation. Mais le chemin semble un éternel retour nietzschéen… Nous nous penchons sur la pensée de Camille Froidevaux-Metterie sur la revalorisation des corps féminins (Un corps à soi, Seuil, 2021) et sur celle de Gilles Deleuze et Félix Guattari autour du désir qui, à défaut de combler un manque, est profondément constructeur et libère les devenirs (Anti-Œdipe, Capitalisme et schizophrénie, Minuit, 1972).
Le spectacle va naître du travail d’improvisation au plateau, en dialogue avec les observations sensibles des interprètes. La forme se veut performative : que l’on puisse suivre une heure et demie d’un trajet comme s’il se déroulait sous nos yeux – que la fatigue des corps laisse place à la vivacité des esprits.
Notre recherche consiste à traduire la Nature au plateau, sans artifice, dans son hostilité comme dans son réconfort, dans un élan qui convoque les forces créatrices.
La Cie Nonii
La Compagnie Nonii a été fondée en octobre 2020, suite à la rencontre artistique entre Maija Nousiainen (Ensad de Montpellier, promotion 2020) et Yohann Bourgeois (ESTBA, promotion 3). Cette compagnie franco-finlandaise implantée à Montpellier a pour mission de renforcer les liens artistiques entre les cultures.
La Compagnie Nonii est une compagnie d’aujourd’hui, avec une forte volonté d’écriture et de création contemporaine et singulière. Son nom vient d’une locution finnoise répandue, no niin, qui peut signifier un commencement, une invitation à quelque chose, ou tout simplement marquer l’écoute de la personne en face.
Pour Maija et Yohann, cette compagnie est un terrain d’expérimentation. Ils sont tous les deux dirigés vers un théâtre physique et corporel qui met à l’épreuve la physicalité de l’interprète, pour raconter autrement. La danse contemporaine, l’improvisation, le théâtre d’objet et la marionnette contemporaine sont au cœur de leur travail.
La Compagnie Nonii crée son premier spectacle, Insoutenable la Grâce, au Hangar Théâtre de Montpellier en novembre 2021. (texte et mise en scène de Maija Nousiainen, collaboration artistique de Yohann Bourgeois). La Compagnie Nonii est soutenue par l’Ensad de Montpellier dans le cadre du dispositif CulturePro du Ministère de la Culture et par la Ville de Montpellier.
Une femme sort du supermarché. Il est 20h. Les bras chargés de sacs de courses, les portes se referment derrière elle, elle est la dernière cliente. La musique diffusée dans les hauts parleurs extérieurs résonnent sur le parking vide. Aucune trace de sa voiture. Elle est pourtant venue avec au Super, elle en est sûre. Que s’est-il passé ? Elle tente de reconstituer son arrivée, de se remémorer le chemin qui l’a menée jusqu’ici. Mais c’est le néant. Impossible également de retrouver la route pour rentrer chez elle. Alors elle attend. Elle attend sur ce parking vide que la mémoire revienne, que l’espace se remplisse de nouveau dans sa tête. Elle s’assied sur une borne en béton sous le réverbère métallique et grignote un paquet de chips qu’elle vient d’acheter au supermarché. Là, dans la profondeur de la nuit, des souvenirs morcelés refont surface, mais pas forcément ceux auxquels elle s’attendait.
À la suite d’un burn-out qui l’a laissé exsangue, un homme, Alexis, game designer de jeux vidéo, arrive à Elazen, un centre de retraite thérapeutique pour tenter de se reconstruire.
Là-bas, il va suivre une thérapie nouvelle nommée « Transcommunication Instrumentale ou décantation par le double ». Il s’agira pour Alexis d’invoquer Ivanov, son double imaginaire, traversé par les mêmes problématiques que lui, pour pouvoir débuter une seconde vie, libérée des épreuves de la première.
Mais pour cela, il faudra accepter de faire confiance à une thérapeute au regard de chouette et à sa machine hors protocole et considérer la réalité comme mouvante dans ce lieu où le temps s’écoule étrangement.
Extrait
Alors pardon. Si on peut arrêter. Le terme « flux » tout ça… j’y arrive plus. Ça me
passe partout. Voyez. J’ai des frissons. Je suis foutu si rien qu’un mot ça me fait pleurer. On peut vivre de rien ? Juste. Je reste là, dans cette chambre, je regarde les pins, la rivière, je mange peu, je ne dis rien ou pas grand chose, je n’embête personne. Mais je ne suis plus dans le flux.
Je n’avais jamais vu la Sagrada Familia en vrai. Une nuit j’en ai rêvé. Elle m’apparaissait grandiose, baignant dans une lumière irréelle de lever de soleil tandis qu’il faisait nuit sur la montagne où je me tenais.
Sous l’impulsion d’un travail de carte blanche à l’ENSAD de Montpellier initié par Fanny Barthod et Stan Dentz, ce rêve est devenu l’origine du texte.
Un homme amnésique se réveille dans un lieu qu’il ne connaît pas, en présence d’un autre homme qu’il baptise Frank. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que ou qui cherchent-ils ? Quel est leur lien ? Frank essaie de guider l’amnésique vers une reconstitution logique de son passé, mais le fait-il pour lui-même ou pour son interlocuteur ? Une troisième personne est là, comme une projection mentale des deux autres, elle s’appelle Éloïse, elle aurait disparue dans un accident de voiture. Dans ce trio, qui manipule qui et dans quel but ? En tout cas la Sagrada Familia revient constamment dans leurs échanges. Elle semble flotter en eux comme un lieu à atteindre, un rêve qui vacille, comme la solution à leur errance, ou bien la cause de leur perdition.
Cette deuxième session de travail sera l’occasion de poursuivre la mise en espace des comédien-n-es légèrement amorcée en novembre et de faire des tentatives en lumière et son. Tout au long de la pièce, des musiques de ma composition rejoindront les comédien-n-es pour accompagner le texte et colorer le paysage psychique des personnages. Il ne s’agira pas de chanter, mais les acteurs et l’actrice devront suivre encore cette piste : leur façon d’interagir, de faire sonner le texte, doit évoquer quelque chose de musical. Les musiques ne seront là que pour renforcer l’harmonie supposée du trio.
Extrait
Frank : Est-ce que vous pourriez vous rappeler de ce que vous trouviez beau ?
L’amnésique : Nous voulions voir la Sagrada Familia
Éloïse : Nous voulions la voir de plus près
L’amnésique : Elle semblait si belle la Sagrada Familia
Éloïse : De l’autre côté du marais
L’amnésique : Il faisait nuit chez nous
Éloïse : Là bas, le soleil se levait
L’amnésique : C’était comme si la ville autour de la Sagrada Familia n’existait pas.
C’est un ancien château non ?
C’était un château des contes de fées ?
Je crois que
Je crois que des fées ont vécu à la Sagrada Familia
Je crois qu’il y a une famille de fées qui a construit la Sagrada Familia
Qu’est-ce que ça veut dire Sagrada Familia ?
Frank : Ça veut dire « la Sainte Famille », en espagnol
L’amnésique : Oui c’est ça
Elle et moi étions une famille
Il s’agit d’abord d’un acteur qui interprète un texte. Il s’agit d’abord et avant tout de faire entendre une langue dans son occitan d’origine. Il s’agit avant tout de transmettre à un public une histoire, celle de Marcelle Delpastre, à travers son œuvre poétique.
Ce spectacle est un hommage (ou un «femmage» puisqu’il s’agit de textes d’une femme) au corps paysan. À la fois la corporation, cette armée d’hommes et de femmes qui ont fait pousser les plantes et élevé les animaux mais aussi le corps des paysan·nes. Les scènes de théâtre ont très souvent mis à l’honneur des corps urbains, des corps soignés et bien costumés. Cette pièce cherche à montrer les êtres dans leurs brutalités. Brut comme du cidre, sans violence mais sans douceur non plus. A partir de danses traditionnelles (bourrée limousine, danse des bâtons, polka…), à partir de gestes ancestraux (faucher, semer, écosser…) une danse contemporaine s’écrit au plateau pour décrire aujourd’hui, ce que peut-être la puissance des corps en action.
La pièce est aussi une longue procession, entêtante et hypnotique, un acte dévotionnel pour communier avec Marcelle Delpastre. A travers la passion de ces textes, nous parcourons notre chemin de croix qui stationne tantôt sur un poème, tantôt sur un témoignage, tantôt sur une image iconique de la poésie de Marcelle Delpastre.
Quand on raconte qu’on va jouer un spectacle sur une poétesse-paysanne du limousin du début du XXe siècle, tout le monde rigole. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’un spectacle sur un auteur parisien serait plus prestigieux ? Pourquoi est-ce que travailler les écrits d’un homme, blanc, parisien, riche, hétérosexuel en impose ? Pourquoi 80% de la littérature que nous lisons émane uniquement de cette catégorie-là ? Et surtout, pourquoi s’intéresser à ce que l’on connaît déjà ? Pourquoi l’inconnu, l’étrange, l’étranger fait-il peur ?
Marcelle Delpastre n’entre pas dans les histoires littéraires ni dans le cœur des gens pour plusieurs raisons, qui n’ont RIEN à voir avec la qualité de ses textes.
Le projet consistera à mettre en avant justement ce qui l’a fait oublier.
La Compagnie Rêves du 22 Mars
Fondée en 2018, la Cie Rêves du 22 Mars porte avant tout des utopies, sous forme de spectacles.
Tout et tout le temps, pour tout le monde et partout.
De la pièce de théâtre à la bande audiomatographique, du spectacle en appartement à la performance de rue, les formes varies pour porter un projet poélitique clair : Réinterroger les marges afin de déconstruire les dominations.
Le 22 Mars, premier jour du printemps, est un jour récurant (coïncidence?) de luttes et de victoires sociales : naissance de Mai 68, fin du servage en Allemagne, loi interdisant le travail des enfants en France, naissance de la ligue Arabe, indépendant de la Jordanie, Naissance du Parti Progressiste Martiniquais d’Aimé Cesaire, bannissement de la discrimination sexuelle de la constitution américaine, naissance des luttes contre l’accord du 22 Mars 2014 sur l’assurance chômage… La sève monte et les indépendances se rêvent, les 22 Mars.