Accueils

Cie L’insoumise • VIOLETA GAL-RODRIGUEZ

LA MÉMOIRE BAFOUÉE

« Dans cette autofiction, Violeta Gal-Rodriguez questionne sa propre identité, sa culture chilienne, les allers retours entre « ses deux pays », son tiraillement entre le sentiment de culpabilité d’être loin et l’amour d’un pays en rupture sociale.
Et quand elle dit « je », elle entend « nous », embrassant de par son histoire celle de tous les exilés politiques.
Faisant partie de la deuxième génération d’exilés chiliens fuyant la dictature militaire dirigée par Augusto Pinochet Ugarte pendant 17 ans, Violeta Gal-Rodriguez engage l’urgence de sa parole en l’entrelaçant des témoignages de sa mère, figure emblématique de sa légende personnelle.
Au plateau, le musicien et animateur 3D Christophe Boucher scande et accompagne ce tempo de ses machines.
« Nous sommes des balles perdues sur le champ de bataille. »
Telle une caisse de résonance de l’actualité et de la réalité des personnes inconsidérées sur le plan de l’identité, la forme mêle récits intimes, analyses géopolitiques, approches scientifiques de la mémoire de l’ADN, manifestes populaires des années 70…
Immersion sensible au cœur d’une identité métissée et déchirée, La Mémoire Bafouée pose le doigt sur les conséquences de l’exil de nos parents sur nos corps, notre existence, nos souvenirs, nos rêves, et révèle ainsi la porosité de la lisière entre fantasme et véracité.
Évoquant sans détours la sensation d’une illégitimité à la vie et à l’expression lorsqu’on se sent issu d’une « parenthèse », Violeta Gal-Rodriguez réhabilite une forme de justice à l’égard des êtres morcelés en sublimant d’un geste créatif le rapport aux origines. »

Mélanie Drouère – L’Éléphant-plume / conceptrice-rédactrice.

 


La cie L’insoumise
La compagnie L’insoumise est une compagnie pluridisciplinaire, dédiée au théâtre politique, créée en 2018 par la comédienne, metteur en scène, dramaturge et enseignante Violeta Gal-Rodriguez, à Montpellier, France.
Nous considérons l’art comme une arme de construction massive, une réponse qui défie le consensus.
Nous croyons aux arts du spectacle multidisciplinaires, à la recherche documentaire et à l’expérience de terrain comme piliers de la création.
Voir, sentir et comprendre le monde qui nous entoure.
Notre identité créative se tisse autour d’une esthétique du fragment, de l’onirique, avec comme centre d’intérêt différents concepts tels que la remise en cause de l’histoire officielle, la mémoire et ses mécanismes de transmission, la violence politique et patriarcale, l’identité, la marge.
Nous plaçons l’être humain au centre de nos créations, il est aussi notre destinataire direct.
Nous considérons la scène comme un espace de réflexion citoyenne, un outil de changement social, et toujours de poésie.
Depuis 2018, la compagnie a participé à différents festivals : avignon, Aniane en scène, imprudences, Magdalena Montpellier, Le Warm up du printemps (printemps des comédiens) Sens interdits lyon.
La compagnie l’insoumise intègre depuis 2021 l’université Paul valery Montpellier III pour des intervention spécifique sur la pérennisation des projets et pratiques professionnels dans le spectacle vivant.
Depuis 2020, nous sommes soutenus par le ministère de la Culture (DRAC), la région Occitanie, la collectivité de l’hérault et l’agence régionale de diffusion Occitanie en scène.

2 des 6 spectacles de danse contemporaine auront lieu au Hangar Théâtre, dans le cadre du Festival dansePlatForma#23.

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Lucie Lalauze

LES QUATRE LOUPS

kamishibaï qui déraille et marionnette de papier, dès 3 ans – 40 minutes
Création octobre 2018 au théâtre Isle 80 à Avignon

Un enfant s’aventure sans crainte dans la forêt voisine, et tombe nez à nez, à plusieurs reprises, avec des loups. Ce conte graphique invite les jeunes spectateurs à des rencontres inattendues, inquiétantes et drôles au cœur de la forêt. Manipulant des figurines de papier et les pages illustrées d’un kamishibaï singulier, la conteuse façonne l’espace et l’ouvre vers une traversée poétique, jusqu’à ce que… À l’aide ! L’histoire déborde du cadre ! Serons-nous dévoré.es par le loup ?


Production
Brouhaha Fabrik – Eclosion 13 – Puppet Sporting Club
Principaux soutiens et partenaires : Théâtre de Cuisine à Marseille, Théâtre Isle 80 à Avignon, Théâtre du Strapontin à Marseille, Pied d’Aulun à Lurs, Viens voir ! à Tavel (30),
Mairie du Vigan, Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Conseil départemental du Gard, Occitanie en Scène.
Mise en scène, scénographie, construction : collectif
Jeu : Lucie Lalauze
Dessins : Mathilde Bethenod
Régie : Charlotte Micheneau Whoeling
d’après l’album Les Quatre loups d’Alain Gaussel (Syros 2009).
sur une musique de Guts Pie Earshot (album Anatopia)

 


 

LE LOUP DE MARLAGUETTE

Marionnette à gaine, théâtre d’ombres et d’encres, dès 4 ans – 30 minutes
Création en juin 2021 au festival La Dinette, à Bouillon Cube, au Causse de la Selle (34)

Une fillette audacieuse se promène dans la forêt et rencontre, comme il se doit, un loup. Passée une période de frayeurs et de confrontation, le spectacle s’attarde sur l’amitié improbable entre l’enfant et l’animal avec en filigrane cette question : peut-on demander n’importe quoi par amour ?
Une adaptation libre et poétique d’un grand classique de la littérature enfantine, Marlaguette, écrit par Marie Colmont.


Production
Puppet Sporting Club – Bouillon Cube – Éclosion 13
Principaux soutiens et partenaires : le théâtre Isle 80 (Avignon), la Filature du Mazel (Val d’Aigoual), le théâtre Le Périscope (Nîmes), la Médiathèque de Caromb, Arts Vivants En Cévennes, Le Potorose – La Structure Décolle (Pont d’Hérault), le CCO Centre Social Susini (Marseille), l’Atelier des Arts (Marseille), Mairie du Vigan, Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Occitanie en Scène.

Cie machine Théâtre

RETROUVAILLES

Vestiges d’une salle d’attente entre deux mondes
Tout commence par la veillée mortuaire du poète que l’on vient saluer
Quatre acteurs, quatre facettes du poète, quatre individus pris au piège entre un passé insurmontable et un avenir incertain cherchant les traces de la vérité
Successions de chroniques judiciaires, inventées ou réinventées, lancées au petit tribunal de l’espèce humaine
Un ami d’enfance retrouvé sur le banc d’une gare fait ressurgir le climat toxique du huit clos familial
Variations autour du poids de l’éducation, des modèles établis, de la culture, et de l’art comme moyen d’exister contre l’insupportable
Une accumulation de trophées abandonnée sous la table familiale est recouverte par la neige qui a envahi le plateau
On attend la remise des prix, le discours
On attend Thomas Bernhard, son souffle, son verbe jubilatoire sans concession, son humour féroce, et sa traque incessante du mensonge, du fascisme et de l’artificialité.

« Si nous nous laissons bernés nous sommes perdus ».

 

Anaïs Gournay

LES IDENTITÉS MEURTRIÈRES

Quatre jeunes candidat.x.tes participent volontairement à la création d’une émission documentaire au concept apparemment innovant. Une journaliste les invite à vivre dans un lieu isolé afin de les filmer, les interviewer, les mettre à l’épreuve. Mais lentement les candidat.x.es de ce documentaire se retrouvent pris.es au piège de cette fiction assignante.

Les participant.x.es seront amené.es à se définir, à faire advenir un « soi » d’emblée compromis par les yeux remplis d’images éculées de la journaliste. Nous serons témoins des clichés qu’on leur affecte et de leur tentative de les désamorcer. Nous les verrons jongler avec les formes d’assignation qu’on leur impose. Nous assisterons par exemple à un entretien sensationnaliste qui insiste sur les souffrances d’un candidat impuissant à détourner ce récit fait de lui. Nous suivrons l’histoire exotisante et essentialiste d’une candidate « venue d’un ailleurs » aux contours toujours plus flous. En somme, nous les verrons lutter avec la charge d’un passé toujours plus pesant et qui n’est pourtant pas le leur.

Qui sont-ils, alors, ces ils et elles, s’ils ne sont plus si exotiques que ça ?
Quels récits plaquer sur elleux si leurs histoires ne sont ni celles d’un footballeur banlieusard, ni celle d’une migration douloureuse ?

Chacun.x.e d’entre elleux va tenter de se déterminer, de se reconnaître, va se heurter à l’altérité, à l’assignation aux carcans qui l’enserre, à l’histoire qui se répète, à la poursuite irrémédiable de leurs désirs profonds. Autant de tiraillements qui constituent le chemin vers une identité en mouvement.

Cie Chagall sans M • Claire Engel

CECI EST MON CORPS

« Plus ma voix s’écoule en dehors 

plus je sens tous les contours de mon corps
tout le poids et les contours de ma vie
entre mes mains
entre mes bras
entre mes lèvres
je vais au bout de mon corps
touche les limites
touche les bords
je suis au bord
je suis corps
rien que corps
pulsation
je sens la vie en moi
elle me traverse
elle me tisse au monde »
Marie Dilasser, Ceci est mon corps (anatomie/autonomie) – extrait

Une femme regarde une poule, et elle la fait parler. Et de ce que lui dit la poule, la femme se met à revoir sa vie organique et physique ; à partir des révélations de la poule, la pensée de la femme s’enclenche ; elle veut nommer, trouver les mots justes pour décrire l’intérieur de son corps ; son corps exposé au regard des spécialistes : parents, médecins, hommes dans la rue ; son corps qu’elle va réinventer, réinventant ainsi sa manière propre d’entrer en relation au monde.
Il y a de la surprise dans le texte de Marie Dilasser, on pourrait croire de la folie. Mais tout ce qui se dit ici émerge de l’expérience d’un vécu et d’un ressenti. Il n’y a pas de fard. La langue est fluide, continue, s’adresse à soi, à personne et à tous.tes. Si j’écoute bien cette langue, j’entends la mienne cachée quelque part.
Faire le chemin de la connaissance de son propre corps, par la parole qui s’invente en sortant d’un trop-plein, adressée. Cette parole circulaire, libérée du tabou, surgissante, inévitable, qui se dévide dans une fugacité, c’est la nôtre.

 

Ceci est mon corps est une commande d’écriture à l’autrice Marie Dilasser.
Elle est la première pièce d’un cycle de créations, qui propose
un voyage du Je au Nous.

 


Marie Dilasser
Marie Dilasser est autrice, elle s’inscrit dans une démarche de « queerisation » du langage et des corps. Ses textes sont principalement écrits pour le théâtre. Ils sont mis en scène (entre autres) par Hélène Soulié, Michel Raskine, Laëtitia Guédon, Laurent Vacher, Blandine Pélissier et publiés aux éditions des Solitaires intempestifs, Quartett, Espaces 34 et Lansmann.

Claire Engel
Claire Engel est issue de la première promotion A3 théâtre Paris, n’a pas fait d’école de théâtre et s’est formée en compagnies. Elle est diplômée de l’Université de Montpellier (Master 2 création) et y enseigne. Comédienne, metteuse en scène et pédagogue, elle envisage ses trois métiers comme des vases communicants nécessaires. Elle crée des cycles de créations longs à partir de sujets sociétaux et utilise les possibilités du théâtre pour cheminer. Elle a été conseillère municipale, est aussi militante pour les droits des femmes, à EELV et au SYNAVI.

Charlotte Daquet
Charlotte Daquet est comédienne et metteuse en scène.
Formée à l’ENSAD de Montpellier sous la direction d’Ariel Garcia-Valdès. Elle cofonde la cie Moebius et joue dans tous les spectacles de la compagnie. Elle travaille avec la compagnie de L’individu à Marseille et travaille régulièrement avec Marion Pellissier. Depuis 2014, elle mène des laboratoires de recherche sur les méthodes d’écriture collective et des résidences d’immersions, notamment sur le thème du bouc émissaire.
Elle met en scène un diptyque sur le thème du bouc émissaire à l’âge de l’adolescence, Justine/Justine morcelée (2017-2019).
Elle joue dans Gladiatrice (2018), mis en scène par Claire Engel.
En 2020, elle débute un travail de recherche et d’immersion sur le Féminisme avec la compagnie les Grisettes et la metteuse en scène Anna Zamore.

Antoine Brunet-Lecomte

TRAVAIL

Cette forme est le résultat inachevé d’un lent travail d’appropriation d’un processus d’écriture transversal, personnel – mais partagé, avec Jean-Yann Verton – et pour ma part extrêmement enthousiasmant.Qui donne un solo.
Un acteur au plateau avec seulement ce qu’il faut pour continuer.
À ce jour, une table, une chaise, un vidéoprojecteur, des écrans et un clavier.
Tout se passe dans le jeu, le travail, et la relation de l’acteur à la salle.Il y a un moment où le spectacle se sépare, où la représentation peut prendre des chemins différents.
Ces différents chemins correspondent à des possibilités de « spectacle idéal ».
Métaphore de mondes possibles, réponse à mon besoin de rêver – au sens psychotropiquement concret du terme – et de comprendre.

Il y a de l’interaction avec le public, avec vous.
Préparée, encadrée et douce – la forme ne dépend jamais de la participation, elle fait avec.

Dans tout ça, je cherche du concret, de la présence, du rire, un peu d’intelligence, et de la virtuosité.

 


Antoine Brunet-Lecomte
Né à Lyon, quelques années de vies normales, une faculté de philosophie et du théâtre à l’Iris. Puis 3 années à l’ENSAD, belles et douloureuses. Un long travail d’écriture, depuis 2012, pour découvrir en 2017, avec Pierre Meunier et Marguerite Bordas, une possibilité d’écrire autrement. Écrire sans clore le texte, pour favoriser la présence du comédien. Il commence alors Travail, pour tirer de cette découverte hasardeuse un début de procédé.

Tire pas la nappe • Marion Aubert & Marion Guerrero

MUES

Je travaille avec un problème : « Que se passe-t-il lorsque les vies flanchent et que le sol devient moins ferme ? » Je travaille à ce qui pousse sous nos vies sans qu’on s’en rende compte. Je travaille au frottement entre l’art lyrique, l’art comique, et l’art sacré. Je travaille à lutter contre le réel, dur comme le roc. Parfois, ça se fend. Faut faire très attention à pas tomber dans la fente. Je travaille à la vie de Marie, venue se ressourcer, au début du 21ème siècle, dans le village d’Avèze. Ici vivent celles et ceux que la ville a recrachés, le temps d’un break.

Alors qu’elle est en balade, au cœur de la forêt, Marie sent en elle, et hors d’elle, le monde s’ouvrir. La pièce raconte l’histoire de la mue de Marie : sa rencontre avec les habitants du village (Claire sa logeuse, les handicapés du foyer de vie, trois quarantenaires qui sont peut-être des Bacchantes…), sa fusion avec tout ce qui l’entoure et la hante – paysages, statuaire, animaux, petite et grande histoire, et son combat pour ne pas disparaître dans un bruit de cascade, ou l’union avec un pin des Cévennes, mais rester bien ancrée dans le monde réel. On suivra ainsi Marie recevoir de la visite sur un banc, danser sur de la musique baroque, se faire cuire un œuf, chanter ses morts, et même ceux qui ne sont pas les siens, chasser une mouche, l’enterrer, lui faire un cercueil, se recueillir, avant de retourner dans le monde, où y a des trucs qui l’attendent.

 


Production
Cie Tire pas la Nappe, compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC Occitanie.
Théâtre Joliette Marseille, Le Carré Scène nationale de Château-Gontier, Théâtre des 13 Vents CDN de Montpellier, Bonlieu Scène nationale Annecy
Avec le soutien de La Chartreuse CNES de Villeneuve-lez-Avignon et du Théâtre du Hangar ENSAD Montpellier – Accueil en résidence
Aide à la création de la Région Occitanie
Remerciements Cie de l’Astrolabe