Accueils

CONTRE-FEU • Louise Arcangioli

CE QU'IL ME RESTE

Cinq femmes entrent dans ce qu'il reste d'une maison pour y construire une table. Elles construisent depuis cette table l’espace scénique, psychique et poétique dans lequel élaborer une parole et reconstituer des souvenirs ; c’est un chantier, qu’elles lancent pour questionner et comprendre leur place de femmes dans la famille et la société.

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Cie de l’Astrolabe • Nicolas Pichot

À NOS AILLEURS

Les cinquantièmes hurlants sont des latitudes situées entre le 50e et 60e parallèle dans la zone de l’océan austral. Ce nom est lié aux vents violents que l’on trouve dans cette région. On entend parfois les marins dirent : «sous 40 degrés, il n’y a plus de loi, mais sous 50 degrés, il n’y a plus de Dieu».

Bien que vivant entre l’Algérie, l’Espagne et la France, les personnages de ces histoires semblent cheminer contre vents et marées, dans un couloir où ces vents hurlants tempêtent leurs vies. On pourrait appeler ces remue-ménages célestes : guerres, accidents, séparations, maladies, dépressions… Disons que les vents tracent un sillon dans lequel ces personnages tentent d’avancer, inlassablement, génération après génération.

Création les 13, 14 & 15 janvier 2021 au Domaine d’O, Montpellier.
+ d’infos ici

La Raffinerie • Marion Pellissier

LES PETITES FILLES

Elles s’appellent Aglaé, Madelle, Fifi, Marthe, la môme Rosie, Nicole… Elles sont enfermées dans ce qui pourrait être une prison, voire un orphelinat dont seul le vote du public leur permettra de sortir. Elles vont donc devoir nous convaincre, se justifier, et surtout savoir se vendre pour échapper à leur sort.

Les Petites Filles nous renvoie vers un futur possible des unités carcérales, où la durée d’emprisonnement serait indéfinie, la seule porte de sortie étant de séduire et de convaincre un jury citoyen que l’on est devenu apte à rejoindre la société, à se plier à ses règles et à se conformer à une certaine image sociale.
 

 

 

Biennale des Arts de la Scène en Méditérranée

Biennale des Arts de la Scène en Méditérranée

La Biennale des Arts de la Scène en Méditerranée n’aura pas lieu, les représentations ainsi que les activités, rencontres, laboratoires, expositions, prévus dans ce cadre, sont annulés.
La Méditerranée peut aujourd’hui, comme à son heure la Palestine pour Mahmoud Darwich, valoir pour nous comme métaphore. C’est un nom sans drapeau. C’est la concentration, à si petite échelle, de tant de frontières et de dialectes, de fractures ouvertes sur les routes du commerce, de la guerre et du tourisme. C’est un espace où des peuples voisins partagent le poids des désastres et la joie des levées. C’est une mythologie, trempée dans la matière historique des luttes. La Méditerranée est une scène.
Initiée par le Théâtre des 13 vents CDN Montpellier et portée par un ensemble de partenaires culturels à Montpellier et à l’entour, la Biennale des Arts de la Scène en Méditerranée réunit du 2 au 21 novembre 2020 des artistes et des équipes artistiques travaillant sur les rives de la Méditerranée.
Imaginée comme un lieu de partage des œuvres et de la pensée, la Biennale propose un programme de spectacles, d’ateliers, de rencontres et de lectures, mêlant théâtre, danse, musique, cirque, écritures contemporaines.
Donner un aperçu de la création contemporaine en Méditerranée, croiser des territoires géographiques et imaginaires, partager avec tous des questions artistiques et politiques, rendre sensibles les contradictions et les espérances, c’est là l’idée, l’esprit qui animent cette Biennale, sa seule et simple nécessité
Les 06 et 07.11 • 18:00
Louise Arcangioli • CE QU’IL ME RESTE
Cinq femmes entrent dans ce qu’il reste d’une maison. Elles commencent à construire une table. Elles construisent depuis cette table l’espace scénique, psychique et poétique dans lequel élaborer une parole et reconstituer des souvenirs ; c’est un chantier, qu’elles lancent pour questionner et comprendre leur place de femmes dans la famille et la société.
« [C’est] l’irruption d’une prise de conscience. Irruption douloureuse, mais suivie d’une joie, d’une force particulière, d’un sentiment de délivrance, de solitude brisée », dit Annie Ernaux à propos de la lecture de Bourdieu. C’est ce choc ontologique et ce qu’il fait advenir que nous voulions mettre en scène. La lutte de ces femmes pour ne plus perpétuer l’histoire, pour venir perturber la répétition.
Ce qu’il me reste de l’héritage avec lequel nous construisons. Ce qu’il me reste d’elle, de la mère, comme gestes, habitudes, comme ressemblances. Ce qu’il me reste comme objets : comme poids à porter ou comme supports. Ce qu’il me reste à faire, pour pouvoir avancer. Ce à quoi je dois renoncer, ce que je laisse là. Et encore ce qu’il me reste à vivre.
Note : les actrices fument de nombreuses cigarettes durant la pièce, ce qui pourrait déranger le confort de certains spectateurs.


Le 09.11 • 18:00
La NOUR • Mounâ Nemri • MEKTOUB
Un seule-en-scène multi-personnages; mi-théâtre de cirque, mi-chant sous la douche, mi-danse expérimentale et mi-makrouds de ma Mima.
Des formes, des femmes, une femme : boule à facette aux multiples ipséités. Une « blédarde » à la poétique lumineuse, une jeune lascarde et sa part d’ombre, le tout raconté par une trentenaire qui questionne ce dont elle hérite et ce dont elle s’acquiert, ce dont elle a honte et ce dont elle est fière. Une odeur de menthe fraiche embaume l’atmosphère, des cerceaux qui se transforment et défient les règles métaphysiques. Un corps qui parle de 1001 manières. Une spirale éternelle , en quête d’amour-propre, d’affirmation et de lumière. Une auto-fiction poéticomique, aux couleurs d’ici et là-bas, un récit intime, éclectique, comme un hommage à tout ce qui compose notre soi erratique.

Le 09.11 • 19:00
Laura Kirschenbaum • NO HARD FEELINGS
NO HARD FEELINGS s’inscrit dans un projet au long cours, Le H.A.N.D, dont il constitue, après Word ! Je tedonne ma parole, le second solo. Remontant jusqu’à la scène originaire – pomme croquée, humanité damnée – Laura Kirshenbaum tord le cou aux représentations archétypales de la femme, en célébrant les avatars d’Eve à la loupe du devenir-sorcière, devenir-putain, devenir-misérable. Sa recherche, inspirée par les travaux de la théoricienne féministe Rosi Braidotti, se double d’une approche complexe de la corporéité, toujours en perpétuelle évolution, aux confins de l’imaginaire et de sa prolifération d’images. Entre geste ordinaire et mouvement chorégraphié, récit structurant et parole insensée, c’est dans les écarts que se troublent et s’inventent les fictions de la féminité.

Le 13.11 • 14:30
Rencontre avec Marie-José Mondzain, philosophe
Marie-José Mondzain est philosophe, directrice émérite au CNRS, spécialiste du rapport à l’image. Son travail se prolonge dans le champ politique.
Invitée à travailler avec les élèves de l’ENSAD de Montpellier, Marie-José Mondzain assistera également aux spectacles de la Biennale des Arts de la Scène en Méditerranée. À la suite de quoi, elle échangera sur ce parcours de spectatrice lors d’une discussion ouverte aux étudiants de l’ENSAD, d’exerce, de la Filière Théâtre et Cinéma de l’Université Paul-Valéry et du Centre des arts du cirque Balthazar…

Le 14.11 • 18:00
L’élan de l’autre • Rencontre professionnelle autour de la traduction
Notre proposition s’appelle « L’élan de l’autre » et non pas « L’élan vers l’autre ». L’acte de traduction cherchant à capter et accueillir le souffle et l’énergie (poétique) d’une autrice ou d’un auteur étranger, cet accueil de la langue de l’autre déplace la nôtre. Et c’est heureux : faite de croisements et de contiguïté avec d’autres, toute langue est enrichie de vitalités allogènes.
Au-delà même de la traduction, nous souhaitons pendant ce temps de rencontre expérimenter les écarts et tenter des déplacements générés moins par le sens des mots que par leur sensualité rythmique, la richesse de leurs couleurs ou des paysages qu’ils chantent.
Avec :
– Daniel Lühman (traducteur littéraire français, s’intéressant également à la danse, à la chorégraphie en espace public et aux interactions possibles entre texte et mouvement)
– Tomislav Zajec (auteur croate)
– Karine Samardžija (traductrice du croate au français)
– Reyhan Özdilek (traductrice, actrice, danseuse et metteure en scène turque)
– David Léon (auteur français)
– Béla Czuppon (directeur artistique de la Compagnie Les Perles de Verre, anime La baignoire – lieu des écritures contemporaines de Montpellier)
– Florence March (professeur de théâtre et traductrice)

Thomas Schneider

CARTOGRAPHIE DES GOUFFRES

Mon désir est de décortiquer les mécanismes du langage à travers un processus de travail axé sur l’imaginaire, la sensibilité et l’organicité des acteurs dans leur rapport à la parole. J’y vois le moyen pour chaque acteur de se réapproprier, voir de réinventer sa langue du quotidien pour exprimer un point de vue sur le monde qui soit le plus singulier possible – autant dans les thèmes développés, que dans la langue inventée. Chaque acteur est donc créateur à part entière dans le projet. Nous travaillons dans un premier temps sur l’écriture au plateau de parcours solo avec chacun, puis, dans un travail de dramaturgie et de danse, nous tenterons de croiser ces parcours et d’en faire une fiction commune.
Thomas Schneider

La Grande Horloge • Fani Carenco

DES FLEURS DANS TA BOUCHE

Des fleurs dans ta bouche est une pièce sur l’adolescence, sur ce passage délicat avant l’entrée dans la vie d’adulte, ce terrain vague avec ses propres règles, sa violence et ses petites joies.

A l’origine du projet : des rencontres avec des adolescents, en atelier d’écriture, en entretiens filmés. Des échanges autour de leurs premiers amours. Les souvenirs des quinze ans de l’autrice en écho à ceux d’une jeunesse actuelle, entre codes communs et fossés virtuels.

Pour beaucoup d’adolescentes, l’innocence des premiers émois se trouve confrontée à une violence du groupe, d’une classe de collège, d’un groupe de filles « populaires », ou d’un petit ami éconduit. Entre jalousie et moquerie, peut-on encore être amoureuse aujourd’hui ? Comment se construit-on à 15 ans, quels événements nous constituent ? Quelle est la part de responsabilité de notre famille dans nos errements intimes ? Peut-on se soustraire à notre éducation ? Le monde extérieur, politique, social, joue également un rôle dans cette construction.

Face à la famille et au monde des adultes : les amis et les premiers émois amoureux, les premières expériences sexuelles, les bonnes surprises et souvent les grosses déceptions. Tout au long de notre vie nous transporterons dans nos bagages ces échecs et ces joies adolescentes, nous les répéterons régulièrement, plus ou moins consciemment. Ces valises s’ouvriront par mégarde aux hasards d’une rupture, d’une rencontre, ou d’une chansons à la radio.

Cie Alphageste • Jessie Chapuis

LE LOUP

Nous cherchons à interroger la « crise de la sensibilité » définie par Baptiste Morizot « comme un  appauvrissement de tout ce que nous pouvons sentir, percevoir, comprendre, et tisser comme relations à l’égard du vivant. »
Esoé part en forêt et décide de ne pas revenir, mais de l’autre côté du fleuve : qui l’attend ? Quel est ce reflet, vivant, en rien humain et qui semble être son âme des temps originels ?
« Tout est blanc. Tout est devenu blanc. Partout. À perte de vue. Le plat et le relief se mélangent. On ne sait s‘il y a des roches, de l’herbe, des arbres, de l’eau. La neige partout. Comme une voile de bateau. Je commence à frissonner, et je pense à mes vêtements. Je dois marcher plus vite, rien ne doit se refroidir, plus vite, mes pieds ne doivent pas se refroidir pour avancer. Mes pieds ne doivent pas geler. Et c’est mon objectif. Mon premier objectif de cette longue traverse. J’ai marché sans savoir ce qu’il y avait devant, oubliant ce qu’il y avait derrière. La première fois depuis des heures, des jours, des mois, des années peut- être. Je porte mon objectif, il n’est pas à perte de vue, dans l’horizon, la brume et le ciel, il n’est pas sous mes pieds, dans l’antre et le souvenir, il est mes pieds. Mes pieds pour marcher. Je suis mes pieds. »

le Loup, Jessie Chapuis

 

Collectif Deux Dents Dehors • Raphaël Guetta

LOVE AND MONEY

de Dennis Kelly

C’est l’histoire d’un couple, et de sa lutte face au consumérisme. Non. C’est plutôt l’histoire d’un homme qui ferait tout pour celle qu’il aime. Non. En fait, c’est l’histoire de la solitude d’un monde « en phase de cynisme terminal ». Pourtant, même dans un monde régi par le capital, il n’y a pas d’histoire d’argent sans histoires d’amour. En bonne tragédie inversée, Love and Money nous plonge immédiatement au cœur des solitudes contemporaines : Kelly y mêle paroles intimes et organiques aux paroles publiques, directes, universelles, et fait jouer devant nous, l’air de rien, les mécaniques du capitalisme dans toute leur horreur.

Cie Doré

DANS LA FARINE INVISIBLE DE L’AIR

Pièce pour 5 clowns.
Sur une musique originale de FIXI.
Cinq clowns. C’est le début d’une multitude… Un groupe… une bande… un chœur ! Cinq clowns enfarinés traversent la vie.
Vie magique où le mystère naît d’un confetti, la catastrophe d’un bout de ficelle. Où les objets ont un sens. Où chaque chose est un morceau du monde.
Monde à prendre à bras le corps, avec enthousiasme ou perplexité.
Les clowns livrés à eux-mêmes feront ce qu’ils pourront, agitant leurs bras, leurs pieds et leurs cheveux

Mathilde Paillette

TROU

Concert Conte // Chanson Hip Hop

Paillette est une fille, une femme, un être libre, vivant et joyeux. Elle a une chatte qui s’appelle Sindy. Celle-ci se fait écraser brutalement devant ses yeux par une grue. Paillette se retrouve dans un océan de larmes, duquel jailli la grosse Sirène, Soutien sans faille, chimère de son enfance. Cette dernière va l’accompagner sur le chemin tortueux de la résilience, Et l’aider à réparer sa chatte Sindy.

TROU s’articule autour des compositions de Mathilde Paillette.
De la chanson mignonne et innocente au rap incisif et percutant, la textualité des morceaux occupe la première place.
Difficile de définir le genre musical emprunté dans ce spectacle. La musicalité est surtout un support à la traversée organique et vocale des deux comédiennes.