Texte en cours
Rencontre professionnelle autour de la traduction
d’après un texte de Charles Pennequin
« Tous les matins, je me lève et je suis mort de rire ». Dans une scénographie minimaliste mettant en valeur le jeu des interprètes, Bérangère Vantusso rend hommage à l’écriture unique de Charles Pennequin, à la fois drôle et grinçante, impitoyable à l’égard de nos croyances. Une expérience singulière, intime et sensible.
Comprendre la vie, comprendre la mort, comprendre la société, comprendre l’amour… Et si nos illusions pouvaient paradoxalement commencer à se dissoudre dans les plis du jeu théâtral, au sens ludique et mécanique, et à l’appui de marionnettes ? Bérangère Vantusso a conçu sa mise en scène avec les acteurs de la promotion 2020 de l’ENSAD de Montpellier comme un projet « d’anthropologie poétique », lequel place le spectateur dans le rôle d’un anthropologue à qui il appartient de créer des liens entre des fragments pour voir se développer une approche du monde sans concession et sans repère définitif, une pensée vitale et urgente d’une génération qui va «droit dans le mur mais tête haute». Avec une adresse au public très simple, donc d’autant plus délicate, qui casse les codes du théâtre – même s’il y a du théâtre bien sûr, et aussi du clown, de la marionnette, il y a de la fanfare et toute la poésie protéiforme de Pennequin – Bérangère Vantusso invente une parole scénique kaléidoscopique. Les voix sont comme des corps qui se rencontrent, se quittent, interfèrent et s’entrechoquent, tandis que les corps, entre hors champ à vue et cavité autorisant les disparitions, forment et délitent des compositions graphiques dans l’espace, en une alternance de phases picturales et de phases toniques, jusqu’à atteindre une étonnante introspection collective, d’un nous qui se regarde de plus près, de l’intérieur, un nous avec et non face au public.
Résidence de recherche • Du 24 août au 12 septembre 2020
Read MoreLaboratoire de recherche dirigé par Dag Jeanneret du 24 août au 5 septembre 2020
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