LES HAUTS® PARLEURS®
Les Hauts® Parleurs® est une nouvelle de science-fiction, écrite par Alain Damasio.
Elle se déroule dans un monde parallèle, où la parole publique et le langage ont été privatisés.
Au milieu de cet univers capitaliste exacerbé, existe des poches, des lieux de résistance, notamment la zone 17, lieu des tours Borgès et De Leuze, en périphérie de la ville.
On y « trouve des branleurs, des artistes authentiques ou autoproclamés » : Les Hauts Parleurs.
Ces poètes, crieurs publiques, pirates du verbe réinventent le langage pour contourner la loi.
On suit l’histoire de Clovis Spassky, Haut Parleur fabuleux, qui développe un style radical de langage exclusivement composé du mot-phonème « chat ». Mais, arrive le jour où le mot chat est à son tour privatisé.
Avec ce projet nous souhaitons explorer le théâtre par deux registres de jeu. D’une part la figure du conteur qui crée et qui concrétise l’univers dystopique de l’œuvre de Damasio. D’autre part, l’incarnation de personnages qui donneront à voir l’engagement et la lutte de chacun notamment le parcours de Clovis Spassky. En mettant, ainsi, en exergue la trajectoire d’un individu on éclaire la trame sociale qui l’environne.
Ces lignes directrices dynamisent, renforcent le récit et nous servent pour mettre à distance l’histoire.
Cette distance nous permet de développer un imaginaire science-fictionnel qui sera rendu concret par le travail de la scénographie, du son et de la lumière.
Ce spectacle est aussi la tentative de questionner au plateau les fondations d’un futur autre que celui promis. En partant d’une dystopie, où le monde nouveau ne serait qu’un vaste lieu d’expérimentation capitaliste et de marchandisation, nous racontons l’histoire d’une troupe d’individu.es qui tente de se lever et de glisser l’espoir et l’utopie, dans le monde, par les mots.
C’est finalement la question de la désobéissance par la parole que l’on soulève.
Et peut-être même la place du théâtre et du poétique dans un monde capitaliste.
DINOSAURE
C’est une histoire de gens dans les cases et de gens qui les traversent.
De gens qui sont immobiles et d’autres qui bougent.
De gens qui se cachent pour réfléchir, et d’autres qui montent sur les murs.
De gens qui croient des choses parce qu’elles sont écrites, et d’autres qui veulent
aller les vérifier.
De ceux qui aiment les règles et ceux qui ne les aiment pas.
De ceux qui parlent anglais et ceux qui ne le parlent pas.
De ceux qui aiment la tenue et ceux qui se font des trous.
De ceux qui ont peur des histoires et ceux qui aiment tomber dedans.
De ceux qui sont des garçons parce qu’on leur a dit, de ceux qui sont quand même
des filles.
C’est une histoire d’enfants qui dépassent quand ils colorient et se font des trous
aux genoux, de filles et de garçons qui grandissent dans le monde et n’aiment pas
qu’on les coince dans des cases.
CASINO STENDHAL
Casino est un titre trouvé dans l’œuvre de Stendhal. Le mot « casino » désigne tout lieu où l’on peut se réunir pour parler, jouer, danser, se divertir. A Grenoble, le cercle très noble, et bien connu de Stendhal, se nommait « le casino » sous la restauration. En italien, il signifie aussi un bordel, un Bazar et par extension, un Lupanar. Ce titre invite le public à composer le temps de la représentation, un cercle, un salon, pour écouter et sentir son écriture comme lui la conçoit : une quête de vérité sans fioriture, et pour une invitation au voyage, en « Stendhalie ».
C’est ainsi un « bordel Stendhal » qu’imagine et fabrique Frédéric Borie sous nos yeux, composé de bribes, de fragments, de souvenirs intimes de l’auteur, depuis sa jeunesse à son arrivée en Italie, sa terre d’élection. Ardeur et douceur se côtoient dans cet hommage à l’adresse de Stendhal, à l’homme autant qu’à sa plume. D’ailleurs, ce seul en scène est née d’un tissu de connivences artistiques et humaines entre passionnés : c’est Ariel Garcia-Valdès qui a convié Frédéric Borie à s’essayer à un spectacle inspirée de La Vie de Henry Brulard, livre issu d’un projet d’autobiographie sans concession de Stendhal, à l’approche imminente de la cinquantaine, constatant qu’il à passer sa vie à la chasse au bonheur ; « A trop vouloir vivre vivre avec son temps, on meurt de son époque » dit-il. Nicolas Oton, grand complice professionnel, a rejoint l’aventure à la direction, ainsi que Georges Lavaudant pour les lumières.
LABORATOIRE CIE LACASCADE
Après le premier confinement, Éric Lacascade a réuni les acteurs qui accompagnent ses créations depuis de nombreuses années pour discuter des suites à donner au travail de la compagnie dans le contexte mouvant.
Lors de leur rencontre, ils ont évoqué les projets à venir de la compagnie dont Éric a fixé les axes principaux. Ceux qu’il souhaite explorer avec eux lors d’une première résidence de recherche. Cette résidence aura pour objet de traverser différents textes et thèmes de travail.
Après, Éric Lacascade est parti travailler en Chine à la création du diptyque L’Orage/Après l’orage pendant 5 mois d’août à décembre 2020. Son retour en France est l’occasion de retrouver ses acteurs et de travailler ensemble pour lancer un nouveau projet de création.