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Cie Anaïs K

FOLLE ALLIÉE

Imaginez qu’une expérience scientifique puisse scinder votre mental en deux pôles antagonistes.
Deux pôles mentaux incarnés dans deux corps, dans deux vies, dans deux femmes bipolaires enfermées dans un espace inconnu : une chambre psychiatrique ou une boîte de simulation ?
Une expérience mi-réelle mi-virtuelle pour confronter ces deux versions de vous- mêmes et vous confronter à ce que vous auriez pu devenir si un des pôles l’avait emporté sur l’autre.

Folle Alliée est une création théâtrale pluridisciplinaire qui allie l’art à la science pour interroger l’équilibre mental, à travers le prisme de la bipolarité. Cette pièce théâtro-musicale se situe à la lisière du réel, à la frontière entre la réalité, la virtualité et l’imaginaire. Est-ce une réalité augmentée, une illusion, un rêve, une expérience scientifique, le futur, une perception erronée, déséquilibrée, et malade de la réalité ?
À travers ce projet arts et sciences, l’ineffable prend vie. Les secrets que renferment notre corps et notre esprit sont révélés à nos sens par une expression sonore, chorégraphique et visuelle. La technologie numérique offre une immersion dans un cerveau bipolaire réel et fantasmé, où les images tentent de donner une réalité à ces impalpables maux mentaux. L’art prend le relais pour leur donner un écho universel, accessible et nuancé. Dans cette pièce, l’art et la science s’unissent afin d’offrir une réalité inaccessible à nos sens.

À PROPOS DE LA COMPAGNIE

La compagnie Anaïs K., créée en 2019 à Montpellier, centre son action artistique autour de la création pluridisciplinaire (théâtre, musique, danse). Deux artistes en sont à l’initiative : Anaïs Khaizourane, comédienne, violoncelliste et danseuse et Kerena Anka, compositrice et pianiste. De cette collaboration sont nés : Folle Alliée, pièce de théâtre musical alliant science et arts, 9 minutes pour convaincre (spectacle pluridisciplinaire). Fortes de ces premières collaborations, elles développent en 2020 un nouveau projet pluridisciplinaire, un duo musico-théâtral sur les musiques cinématographiques Paris Pourpres et approfondissent le travail mené sur Folle Alliée à travers une collaboration élargie regroupant scientifiques, artiste 3D et vidéaste.

Cie Corps Itinérants • Clara VILLALBA

FERUSA

C’est une vague, un marécage envoûtant qui vient nous bercer, nous conter les peurs, les craintes et les désirs. Trois compagnons de voyage : une danseuse, un comédien et un musicien vont traverser par le corps et la voix le chemin vers l’espoir. Celui de renaître. Celui de vivre ensemble. Pour seuls témoins, des suspensions lumineuses et une baignoire guideront le pas dans ce clair-obscur à la temporalité bouleversée.

FERUSA est une odyssée humaine qui amène une curiosité fondamentale : comment dans l’immensité du monde peut s’exprimer l’amour solidaire ?

 

Cie La Chouette Blanche • Azyadé BASCUNANA

PINK!

Une jeune femme gitane est devant vous, et c’est vous qui êtes chez elle, dans ce théâtre où elle fait quotidiennement le ménage, une ancienne chapelle campée au cœur d’une cité qui contient autant de souvenirs que d’histoire(s), autant de mémoire de fêtes que de déception. Les mots qui résonnent sur la scène sont les siens. Ils portent avec force et détermination sa vision du monde et son désir d’ailleurs. Ici, le théâtre, plus que jamais, devient le lieu de la métaphore où l’on peut échapper à sa vie, sortir de ce qu’on croit connaître des autres, réapprendre à écouter, à regarder et à se nommer.

Avec délicatesse, humour et friction, PINK! relate la rencontre fortuite entre trois personnages : une gitane employée de ménage, un comédien aux origines roumaines et une metteuse en scène dépassée par son immersion en quartier populaire. Ensemble, ils tenteront d’écrire l’histoire, celle qui force à franchir l’obstacle d’une rencontre possible entre différentes communautés. Entre fiction et réalité, quotidien et sublime, le spectacle questionne nos préjugés et la construction de nos identités.

PINK! est né d’une résidence artistique au long cours de la compagnie, au cœur de la cité Gély – quartier dont la population est majoritairement gitane – à Montpellier.

 

À PROPOS DE LA COMPAGNIE

Depuis sa création en 2011 à Montpellier, sous la direction artistique de la metteuse en scène et comédienne Azyadé Bascunana, la compagnie La Chouette Blanche, œuvre pour la création de spectacles vivants mêlant théâtre et autres arts (musique, vidéo, photographie..).
Pour sa recherche autour des écritures contemporaines et scéniques, elle privilégie un lien et une collaboration étroite avec des auteurs vivants (Jacques Rebotier en 2013, Amine Adjina , Amer, en 2016 ; François Cervantes Les gens connus en 2014 ….)
Pour nourrir ses créations et réflexions artistiques, la compagnie travaille en lien étroit avec un territoire et ses habitants. Elle a été associée aux Saisons du Lodévois et Larzac à Lodève en 2012-15, à l’Estive Scène Nationale de Foix et d’Ariège en 2016-18. Depuis 2019 la compagnie est en résidence de territoire au Théâtre La Vista-La Chapelle, quartier Gély à Montpellier.

Production : L’Usine à rêve/Cie la Chouette Blanche
Coproduction : Théâtre Jean Vilar – Ville de Montpellier ; Le Sillon, scène conventionnée d’intérêt national Art en territoire – Clermont l’Hérault
Avec le soutien du Théâtre la Vista, dans le cadre de la résidence territoriale 2019-22 de la Cie la Chouette Blanche.
Avec le soutien de la Ville de Montpellier dans le cadre des Résidences d’été au Théâtre La Vista – La Chapelle
Avec le soutien financier de la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie, de la Région Occitanie et de la Ville de Montpellier
Avec le soutien du Théâtre La Joliette, Scène conventionnée d’intérêt national Art et création – Marseille ; du Printemps des Comédiens dans le cadre de Warm up ; de l’ENSAD Montpellier ; de La Bulle Bleue – Montpellier ; de la Passerelle – Sète ; du Théâtre des Possibles – Perpignan
Accueil en Studio Libre – Théâtre des 13 vents CDN de Montpellier

 

Manon Petitpretz

L’ENFANT,
être à l’hauteur

Réglisse et Caramel font un spectacle : L’Enfant, être à l’hauteur.
Se saisissant du texte comme d’un parchemin, Réglisse et Caramel racontent L’Enfant, ce petit être rencontré entre les mots d’une page dont on ne connaît ni le prénom, ni l’âge et qui traîne dans les pattes de Caramel et Réglisse, à moins que ce soit plutôt Caramel et Réglisse qui traînent dans les pattes de L’Enfant.

Le duo s’empare du plateau comme une aire de jeux où la scénographie se déploie comme un pop-up constitué de frigo, de fresques et de lettres géantes sur lesquels s’impriment des vidéos d’archives familiales. La création sonore interprétée en direct fait naître des espaces imaginaires et tisse un lien entre réel et fictionnel.

Chanter, dessiner, réciter comme dans un spectacle de fin d’année. Tout est jeu, leurs corps et leurs voix sont aussi des jouets.

Réglisse et Caramel s’efforcent de se remémorer leurs propres souvenirs d’enfance. Se détacher du temps pour y apercevoir son enfance disparue au profit de l’âge adulte. Ensemble, musicienne et actrices composent pour les spectateur·ice·s un spectacle visuel et sonore dans lequel leurs corps d’adultes tentent de s’oublier pour laisser place à celui de L’Enfant.

Cie In Situ • Dag Jeanneret

DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON

Il y a eu à l’orée des années 2000, au Conservatoire qu’on n’appelait pas encore l’ENSAD, à l’initiative de son directeur historique Ariel Garcia-Valdès, un premier travail sur la pièce mené par Cyril Amiot et Babacar M’baye Fall, alors étudiants. Puis au sortir de l’école, la continuation de ce travail qui amena les comédiens à solliciter Sébastien Lagord pour qu’il en fasse la mise en scène. Ce fut fait, un peu plus tard et avec succès. Le spectacle n’exista pas assez mais fut remarqué.

Une quinzaine d’années après, Babacar et Cyril, tenaillés par la pièce et qui entretemps ont ce qu’on pourrait peut-être appeler l’âge des rôles, ont souhaité remettre la pièce et ses mystères sur l’établi et ont demandé à Dag Jeanneret de les accompagner et de les mettre en scène. Une première session de travail a eu lieu à l’ENSAD en août 2020. Qui a permis d’entrevoir des possibles et de décider que cette aventure aurait lieu.

Raconter cette œuvre avec presque rien de plus que les mots de Koltès. Avec le moins d’effets esthétiques possibles. Le corps des acteurs dans l’espace, la langue de l’auteur, le combat des mots et des idées, pas plus.

 

Cie Yupiks • Jessie Chapuis

JE ME DEMANDE SI LA TERRE EST VENUE À LA VIE

« Je me demande si la terre a quelque chose à dire.
Je me demande si le sol écoute ce qui se dit,
je me demande si la terre est venue à la vie et ce qu’il y a dessous.

J’entends pourtant ce que dit la terre ».
Young Chief des Cayuses

Dans ce travail de recherches, il s’agit pour moi de recomposer, d’interpréter, de traduire la part manquante – révéler le sensible grâce à la fusion des poésies intérieures des acteurs et de mon imaginaire, écrire à partir et pour les actrices et acteurs.

 

Plateau Neuf • Marion Notte & Claire Eloy

JE NE VOUS DIRAI RIEN

D’après L’Actrice Empruntée (L’Arche – 2003) de Fabrice Melquiot et Interprétation des rêves (Les Solitaires Intempestifs – 2007) de Ewald Palmetshofer.

Emprisonnée, une actrice s’invente un public, à qui elle va avouer son meurtre…

Notes d’intention de la création
Le point de départ de cette création est d’explorer cette bascule du langage verbal vers le langage corporel. La façon dont un corps peut prendre le relai des mots pour s’exprimer. Car comme le nomme si bien Eric Lacascade : “Ce dont on ne peut plus parler, il faut le danser”.

En partant de cet axe de travail, nos lectures se sont rapidement arrêtées sur deux monologues dont nous prenons ici, la liberté de notre propre montage traduisant donc une nouvelle narration : L’Actrice Empruntée (L’Arche – 2003) de Fabrice Melquiot et Interprétation des rêves (Les Solitaires Intempestifs – 2007) de Ewald Palmetshofer.

Dès le début de Je ne vous dirai rien, nous découvrons le personnage principal, une actrice, dans un espace clos, en l’occurrence une prison.
Foulard en main, cet objet va être le déclencheur de son souvenir du meurtre qu’elle a commis. C’est à ce moment précis qu’un nouvel espace naît, celui du plateau de théâtre. De sa propre volonté, elle s’invente à la fois cet espace et un public à qui elle va avouer les détails de son meurtre.
Ce nouveau lieu n’est pas anodin, puisque son meurtre a eu lieu sur scène et n’oublions pas également qu’il s’agit d’une actrice.

Bien qu’elle soit comédienne, elle ne parvient pas à trouver les mots, à improviser, et se dévoile peu à peu à travers l’évocation de son métier pour « meubler le silence ». Elle tente d’une manière sinueuse, de rentrer dans le vif du sujet, celui de son crime, pour lequel elle a convoqué ce public, puisqu’il est là et l’écoute.
Par les mots puis par le corps dansé, nous saisissons donc les détails de son acte criminel : Il était tard, il était plus de minuit. Elle répétait une scène de meurtre avec son partenaire de jeu. Ils répétaient encore et encore. La metteure en scène lui a dit à maintes reprises : « Je t’emprunte juste un moment, tu t’allonges, tu fais comme si, et les gens t’écoutent, tu dis ce que tu veux ». Après de multiples essais, harassée et possédée par son rôle, elle finit par étrangler son partenaire de jeu.

Par une scénographie pensée comme un espace lumineux, le personnage passera de la prison à l’espace de l’aveu du crime : celui du théâtre. La colorimétrie travaillera sur l’environnement cloisonné et cru de la cellule de prison, à un espace plus émotionnel.
Le temps présent du récit, soit la prison, sera traduit par une lumière de néons, alors que le temps du souvenir, qui est celui de l’aveu du crime, sera constitué d’ampoules de couleurs chaudes. Ces ampoules apparaîtront, extraites des murs de la prison, comme une image déformée du réel, projetée dans le souvenir.

Un travail sonore accentuera le moment du souvenir. D’autre part, grâce au micro installé sur l’interprète, les sons des souffles, des caresses, des pas, des chuchotements, seront ainsi captés. Ce choix permet aussi de rentrer dans une parole intime. Plus le récit se rapprochera du meurtre, plus l’espace sonore sera présent.
Les passages entre les différentes temporalités seront traduits par un travail de son, de lumière et d’intention de jeu et de corps, dans une proposition d’espace fixe.