Résidence de recherche

LA ROUTE DU MONT FIN / TIE LOPUN HUIPULLE

La Route du Mont Fin / Tie Lopun Huipulle, est une œuvre qui se situe entre la danse, le théâtre et la performance. Elle prend la forme d’une marche dans un paysage artificiellement naturel – un paysage crée à partir de matières synthétiques issus d’équipements de randonnée recyclées. Elle questionne l’anthropocentrisme via l’impact irréversible de l’Homme à la nature.

La pièce joue sur l’imaginaire apocalyptique et dystopique en s’inspirant de la science fiction dans la culture populaire afin de chercher la crête sensible qui mène au sens existentiel. Comment traduire le besoin de croyances et de mythes des peuples depuis l’aube des temps, à l’époque de l’anthropocène ?
Ces interrogations se font à partir de constructions scénographiques – passant notamment par le menhir, le campement, la sculpture et le Land Art.

La pièce se joue en deux langues, en finnois et en français et puise dans l’héritage mythologique finlandaise. La création de ce spectacle se fait entre deux pays, la France et la Finlande.

 


La Cie Nonii

La Compagnie Nonii a été fondée en octobre 2020, suite à la rencontre artistique entre Maija Nousiainen (Ensad de Montpellier, promotion 2020) et Yohann Bourgeois (ESTBA, promotion 3). Cette compagnie franco-finlandaise implantée à Montpellier a pour mission de renforcer les liens artistiques entre les cultures.
La Compagnie Nonii est une compagnie d’aujourd’hui, avec une forte volonté d’écriture et de création contemporaine et singulière. Son nom vient d’une locution finnoise répandue, no niin, qui peut signifier un commencement, une invitation à quelque chose, ou tout simplement marquer l’écoute de la personne en face.
Pour Maija et Yohann, cette compagnie est un terrain d’expérimentation. Ils sont tous les deux dirigés vers un théâtre physique et corporel qui met à l’épreuve la physicalité de l’interprète, pour raconter autrement. La danse contemporaine, l’improvisation, le théâtre d’objet et la marionnette contemporaine sont au cœur de leur travail.
La Compagnie Nonii crée son premier spectacle, Insoutenable la Grâce, au Hangar Théâtre de Montpellier en novembre 2021. (texte et mise en scène de Maija Nousiainen, collaboration artistique de Yohann Bourgeois). La Compagnie Nonii est soutenue par l’Ensad de Montpellier dans le cadre du dispositif CulturePro du Ministère de la Culture et par la Ville de Montpellier.

CARTES BLANCHES

Les Cartes Blanches sont des projets écrits, mis en scène et joués par les étudiante.s de la promotion 2024. SOFIA // Tristan Leroy, Célia Farenc & Nicolas Mares. Entrée libre / Réservation obligatoire : artdramatique@montpellier3m.fr

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CARTES BLANCHES

Les Cartes Blanches sont des projets écrits, mis en scène et joués par les étudiante.s de la promotion 2024. DANS L'ENTRE LES CHOSES // Léopold Bertheau & Juliette Jeanmougin. Entrée libre / Réservation obligatoire : artdramatique@montpellier3m.fr

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Festival Magdalena

Le Hangar Théâtre accueillera 3 spectacles dans le cadre du festival Magdalena. SWIPEL OPEN // Julia B. Laperrière L'ENFANT, ÊTRE Å L'HAUTEUR // Collectif S.N.L.R. • Anaëlle Houdart & Manon Petitpretz IMPERMÉABLE // Le Cri Devot • Emmanuelle Bertrand & Camille Daloz

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Warmup • automne 2023

Le Hangar Théâtre accueillera deux spectacles dans le cadre du Warmup #9. L'ACCOUCHÉE // Laure Catherin et Christophe Grégoire, à 16h. TROIS PETITS COCHONS (Les monstres courent toujours) // Marion Pellissier, à 16h45.

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CARTES BLANCHES

Promotion 2024 / Ensad Montpellier
Les Cartes Blanches sont des projets écrits, mis en scène et joués par les étudiante.s de la promotion 2024.

DANS L’ENTRE LES CHOSES

Léopold BERTHEAU & Juliette JEANMOUGIN

Oula… Je flotte
Au milieu d’un chaos
Je rêve ?
Des images et des sons
Je ne sais ni pourquoi ni comment
Noir.
Je suis dans une boîte noire
Dans le noir
Je ne suis pas tout seul
Et la voix de Rimbaud qui me souffle « Je est un autre »
Oui, « je » n’est pas seul
Diffracté
Je me suis émietté
Quatre voix
Coincées entre deux mondes
Je suis-
Non.
Je
Peux être ?
Re-convoquer
Non, recomposer
Les souvenirs, les sens, la conscience
Des bruits autour de moi
Qui sont-ils ?
Pourquoi suis-je là ?

SOFIA

Célia FARENC & Nicolas MARES

« Vacía. Vide de toute langue. Tu peux encore toutes les recevoir. Sofia. La même origine que le verbe saber. Savoir. Sofia, saber. Quand le mot saber a traversé la frontière, il renverse le b, le b devient p, saber vient de sapere, sapere vient de sophos. Sophos donne Sophia : celle qui sait. La que tiene sabiduría. Le latin engendre saber, Sofia émane du grec. La mer entre nous deux. Mais le même sens. Il y a une mer entre les gens, Sofia. Tu dois apprendre à naviguer. Connaître les vents. Savoir lire les étoiles. Sinon tu sombres. Sofia, saber. Répète. Sofia, saber. Sofia, saber. »

CHLOÉ CATRIN & CLÉMENT CLAVEL

ELAZEN

À la suite d’un burn-out qui l’a laissé exsangue, un homme, Alexis, game designer de jeux vidéo, arrive à Elazen, un centre de retraite thérapeutique pour tenter de se reconstruire.

Là-bas, il va suivre une thérapie nouvelle nommée « Transcommunication Instrumentale ou décantation par le double ». Il s’agira pour Alexis d’invoquer Ivanov, son double imaginaire, traversé par les mêmes problématiques que lui, pour pouvoir débuter une seconde vie, libérée des épreuves de la première.

Mais pour cela, il faudra accepter de faire confiance à une thérapeute au regard de chouette et à sa machine hors protocole et considérer la réalité comme mouvante dans ce lieu où le temps s’écoule étrangement.

 


Extrait
Alors pardon. Si on peut arrêter. Le terme « flux » tout ça… j’y arrive plus. Ça me
passe partout. Voyez. J’ai des frissons. Je suis foutu si rien qu’un mot ça me fait pleurer. On peut vivre de rien ? Juste. Je reste là, dans cette chambre, je regarde les pins, la rivière, je mange peu, je ne dis rien ou pas grand chose, je n’embête personne. Mais je ne suis plus dans le flux.

PIERRE BIENAIMÉ

LA SAGRADA FAMILIA

Je n’avais jamais vu la Sagrada Familia en vrai. Une nuit j’en ai rêvé. Elle m’apparaissait grandiose, baignant dans une lumière irréelle de lever de soleil tandis qu’il faisait nuit sur la montagne où je me tenais.
Sous l’impulsion d’un travail de carte blanche à l’ENSAD de Montpellier initié par Fanny Barthod et Stan Dentz, ce rêve est devenu l’origine du texte.

Un homme amnésique se réveille dans un lieu qu’il ne connaît pas, en présence d’un autre homme qu’il baptise Frank. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que ou qui cherchent-ils ? Quel est leur lien ? Frank essaie de guider l’amnésique vers une reconstitution logique de son passé, mais le fait-il pour lui-même ou pour son interlocuteur ? Une troisième personne est là, comme une projection mentale des deux autres, elle s’appelle Éloïse, elle aurait disparue dans un accident de voiture. Dans ce trio, qui manipule qui et dans quel but ? En tout cas la Sagrada Familia revient constamment dans leurs échanges. Elle semble flotter en eux comme un lieu à atteindre, un rêve qui vacille, comme la solution à leur errance, ou bien la cause de leur perdition.

Cette deuxième session de travail sera l’occasion de poursuivre la mise en espace des comédien-n-es légèrement amorcée en novembre et de faire des tentatives en lumière et son. Tout au long de la pièce, des musiques de ma composition rejoindront les comédien-n-es pour accompagner le texte et colorer le paysage psychique des personnages. Il ne s’agira pas de chanter, mais les acteurs et l’actrice devront suivre encore cette piste : leur façon d’interagir, de faire sonner le texte, doit évoquer quelque chose de musical. Les musiques ne seront là que pour renforcer l’harmonie supposée du trio.

 


Extrait
Frank : Est-ce que vous pourriez vous rappeler de ce que vous trouviez beau ?
L’amnésique : Nous voulions voir la Sagrada Familia
Éloïse : Nous voulions la voir de plus près
L’amnésique : Elle semblait si belle la Sagrada Familia
Éloïse : De l’autre côté du marais
L’amnésique : Il faisait nuit chez nous
Éloïse : Là bas, le soleil se levait
L’amnésique : C’était comme si la ville autour de la Sagrada Familia n’existait pas.
C’est un ancien château non ?
C’était un château des contes de fées ?
Je crois que
Je crois que des fées ont vécu à la Sagrada Familia
Je crois qu’il y a une famille de fées qui a construit la Sagrada Familia
Qu’est-ce que ça veut dire Sagrada Familia ?
Frank : Ça veut dire « la Sainte Famille », en espagnol
L’amnésique : Oui c’est ça
Elle et moi étions une famille

BRUNO PATERNOT & PASCAL FRÉRY

CHAUFFE MARCELLE!

Il s’agit d’abord d’un acteur qui interprète un texte. Il s’agit d’abord et avant tout de faire entendre une langue dans son occitan d’origine. Il s’agit avant tout de transmettre à un public une histoire, celle de Marcelle Delpastre, à travers son œuvre poétique.

Ce spectacle est un hommage (ou un «femmage» puisqu’il s’agit de textes d’une femme) au corps paysan. À la fois la corporation, cette armée d’hommes et de femmes qui ont fait pousser les plantes et élevé les animaux mais aussi le corps des paysan·nes. Les scènes de théâtre ont très souvent mis à l’honneur des corps urbains, des corps soignés et bien costumés. Cette pièce cherche à montrer les êtres dans leurs brutalités. Brut comme du cidre, sans violence mais sans douceur non plus. A partir de danses traditionnelles (bourrée limousine, danse des bâtons, polka…), à partir de gestes ancestraux (faucher, semer, écosser…) une danse contemporaine s’écrit au plateau pour décrire aujourd’hui, ce que peut-être la puissance des corps en action.

La pièce est aussi une longue procession, entêtante et hypnotique, un acte dévotionnel pour communier avec Marcelle Delpastre. A travers la passion de ces textes, nous parcourons notre chemin de croix qui stationne tantôt sur un poème, tantôt sur un témoignage, tantôt sur une image iconique de la poésie de Marcelle Delpastre.

Quand on raconte qu’on va jouer un spectacle sur une poétesse-paysanne du limousin du début du XXe siècle, tout le monde rigole. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’un spectacle sur un auteur parisien serait plus prestigieux ? Pourquoi est-ce que travailler les écrits d’un homme, blanc, parisien, riche, hétérosexuel en impose ? Pourquoi 80% de la littérature que nous lisons émane uniquement de cette catégorie-là ? Et surtout, pourquoi s’intéresser à ce que l’on connaît déjà ? Pourquoi l’inconnu, l’étrange, l’étranger fait-il peur ?

Marcelle Delpastre n’entre pas dans les histoires littéraires ni dans le cœur des gens pour plusieurs raisons, qui n’ont RIEN à voir avec la qualité de ses textes.

Le projet consistera à mettre en avant justement ce qui l’a fait oublier.

 


La Compagnie Rêves du 22 Mars
Fondée en 2018, la Cie Rêves du 22 Mars porte avant tout des utopies, sous forme de spectacles.
Tout et tout le temps, pour tout le monde et partout.
De la pièce de théâtre à la bande audiomatographique, du spectacle en appartement à la performance de rue, les formes varies pour porter un projet poélitique clair : Réinterroger les marges afin de déconstruire les dominations.

Le 22 Mars, premier jour du printemps, est un jour récurant (coïncidence?) de luttes et de victoires sociales : naissance de Mai 68, fin du servage en Allemagne, loi interdisant le travail des enfants en France, naissance de la ligue Arabe, indépendant de la Jordanie, Naissance du Parti Progressiste Martiniquais d’Aimé Cesaire, bannissement de la discrimination sexuelle de la constitution américaine, naissance des luttes contre l’accord du 22 Mars 2014 sur l’assurance chômage… La sève monte et les indépendances se rêvent, les 22 Mars.