LES PETITES FILLES
Elles s’appellent Aglaé, Madelle, Fifi, Marthe, la môme Rosie, Nicole… Elles sont enfermées dans ce qui pourrait être une prison, voire un orphelinat dont seul le vote du public leur permettra de sortir. Elles vont donc devoir nous convaincre, se justifier, et surtout savoir se vendre pour échapper à leur sort.
Les Petites Filles nous renvoie vers un futur possible des unités carcérales, où la durée d’emprisonnement serait indéfinie, la seule porte de sortie étant de séduire et de convaincre un jury citoyen que l’on est devenu apte à rejoindre la société, à se plier à ses règles et à se conformer à une certaine image sociale.
LE LOUP
Nous cherchons à interroger la « crise de la sensibilité » définie par Baptiste Morizot « comme un appauvrissement de tout ce que nous pouvons sentir, percevoir, comprendre, et tisser comme relations à l’égard du vivant. »
Esoé part en forêt et décide de ne pas revenir, mais de l’autre côté du fleuve : qui l’attend ? Quel est ce reflet, vivant, en rien humain et qui semble être son âme des temps originels ?
« Tout est blanc. Tout est devenu blanc. Partout. À perte de vue. Le plat et le relief se mélangent. On ne sait s‘il y a des roches, de l’herbe, des arbres, de l’eau. La neige partout. Comme une voile de bateau. Je commence à frissonner, et je pense à mes vêtements. Je dois marcher plus vite, rien ne doit se refroidir, plus vite, mes pieds ne doivent pas se refroidir pour avancer. Mes pieds ne doivent pas geler. Et c’est mon objectif. Mon premier objectif de cette longue traverse. J’ai marché sans savoir ce qu’il y avait devant, oubliant ce qu’il y avait derrière. La première fois depuis des heures, des jours, des mois, des années peut- être. Je porte mon objectif, il n’est pas à perte de vue, dans l’horizon, la brume et le ciel, il n’est pas sous mes pieds, dans l’antre et le souvenir, il est mes pieds. Mes pieds pour marcher. Je suis mes pieds. »
DANS LA FARINE INVISIBLE DE L’AIR
Pièce pour 5 clowns.
Sur une musique originale de FIXI.
Cinq clowns. C’est le début d’une multitude… Un groupe… une bande… un chœur ! Cinq clowns enfarinés traversent la vie.
Vie magique où le mystère naît d’un confetti, la catastrophe d’un bout de ficelle. Où les objets ont un sens. Où chaque chose est un morceau du monde.
Monde à prendre à bras le corps, avec enthousiasme ou perplexité.
Les clowns livrés à eux-mêmes feront ce qu’ils pourront, agitant leurs bras, leurs pieds et leurs cheveux