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ENSAD Montpellier • Bérangère Vantusso

COMPRENDRE LA VIE

d’après un texte de Charles Pennequin

« Tous les matins, je me lève et je suis mort de rire ». Dans une scénographie minimaliste mettant en valeur le jeu des interprètes, Bérangère Vantusso rend hommage à l’écriture unique de Charles Pennequin, à la fois drôle et grinçante, impitoyable à l’égard de nos croyances. Une expérience singulière, intime et sensible.

Comprendre la vie, comprendre la mort, comprendre la société, comprendre l’amour… Et si nos illusions pouvaient paradoxalement commencer à se dissoudre dans les plis du jeu théâtral, au sens ludique et mécanique, et à l’appui de marionnettes ? Bérangère Vantusso a conçu sa mise en scène avec les acteurs de la promotion 2020 de l’ENSAD de Montpellier comme un projet « d’anthropologie poétique », lequel place le spectateur dans le rôle d’un anthropologue à qui il appartient de créer des liens entre des fragments pour voir se développer une approche du monde sans concession et sans repère définitif, une pensée vitale et urgente d’une génération qui va «droit dans le mur mais tête haute». Avec une adresse au public très simple, donc d’autant plus délicate, qui casse les codes du théâtre – même s’il y a du théâtre bien sûr, et aussi du clown, de la marionnette, il y a de la fanfare et toute la poésie protéiforme de Pennequin – Bérangère Vantusso invente une parole scénique kaléidoscopique. Les voix sont comme des corps qui se rencontrent, se quittent, interfèrent et s’entrechoquent, tandis que les corps, entre hors champ à vue et cavité autorisant les disparitions, forment et délitent des compositions graphiques dans l’espace, en une alternance de phases picturales et de phases toniques, jusqu’à atteindre une étonnante introspection collective, d’un nous qui se regarde de plus près, de l’intérieur, un nous avec et non face au public.

Mab • Marie Vauzelle

MAELSTRÖM

Née sourde, elle est maintenant appareillée mais reste différente aux yeux de ses camarades. Véra est amoureuse, elle vient d’être éconduite, parce qu’on ne sort pas avec une fille « handicapée ». Au coin d’une rue, au coeur de la grande ville indifférente, elle laisse éclater sa tristesse et son désir de vivre.
Ce texte est une façon d’interroger notre regard sur ceux qui ne nous ressemblent pas.
Et plus largement de dénoncer la grande usine sociale à fabriquer des identités fixes, qui fonctionne aujourd’hui à plein régime. Il fait écho aux combats de nombreux sourds pour que leur différence ne soit plus conçue comme un handicap, un « moins », mais simplement une différence, qui peut avoir sa place dans la société.

 

Duo Pauline Collin & Claire Barrabès

SMOG

Le SMOG est un brouillard épais constitué de polluants atmosphériques: une rencontre entre la brume pure et le dark de l’hydrocarbure, lieu improbable de croisements inattendus. La rencontre entre la victime et l’assassin bien sûr, mauvais endroit/mauvais moment. Rencontre aussi entre la tragédie moderne et le polar, ou quand un horoscope devient l’oracle et Médée, une femme de ménage. Rencontre toujours entre une metteuse en scène et une autrice, Pauline Collin et Claire Barrabes, des visions cinégéniques et des mots rugueux. Rencontres enfin entre une dramaturgie sociale violente et des lieux ordinaires. Rencontre entre une troupe et un endroit habité. Du monde pour savoir qui a tué la grande rousse. Elle avait d’immenses jambes, interminables ses jambes.

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La NOUR

MEKTOUB

Mektoub, c’est un seule-en-scène multi-personnages mi-standup de cirque, mi-chant sous la
douche, mi-danse expérimentale et mi-makrouds de ma Mima.
Des formes, des femmes, une femme : boule à facettes aux multiples ipséités. Tantôt blédarde,
tantôt lascarde ou encore chanteuse-philosophe du dimanche , sorte de journée portes ouvertes au
cœur d’une trentenaire qui questionne ce dont elle hérite et ce dont elle s’acquiert, ce dont elle a
honte et ce dont elle est fière. Une odeur de menthe fraîche embaume l’atmosphère, un cerceau y
défie les règles métaphysiques. Un corps qui parle de 1001 manières ; une spirale éternelle en quête
d’amour-propre et de lumière. Auto-fiction poéticomique, aux couleurs d’ici et là-bas, récit intime,
éclectique : comme un hommage à tout ce qui compose notre Soi erratique.

La NOUR est une jeune compagnie polymorphe et pluridisciplinaire, basée à Toulouse. Son travail s’axe principalement autour des thématiques de l’Être et du Soi, avec Soi et avec l’Autre.
L’Autre e(s)t son regard, Toi mon miroir.

La compagnie a été fondée fin 2018 par Mounâ Nemri dans le but de porter cette première création longue, Mektoub. Avant cela, deux formes courtes on été tournées : Echolalies d’une licorne albinos de 2014 à 2016, puis TIGERBALM depuis 2016 (encore en diffusion). C’est en 2018 que commence la création de Mektoub, au sein de l’année d’insertion professionnelle du Lido.

La NOUR est une compagnie portée par Kyrielle Création, avec Christine Sabrié à l’administration.

 

Laura Kirschenbaum

NO HARD FEELINGS

NO HARD FEELINGS s’inscrit dans un projet au long cours, Le H.A.N.D, dont il constitue, après Word ! Je te donne ma parole, le second solo. Remontant jusqu’à la scène originaire – pomme croquée, humanité damnée – Laura Kirshenbaum tord le cou aux représentations archétypales de la femme, en célébrant les avatars d’Eve à la loupe du devenir-sorcière, devenir-putain, devenir-misérable.

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CONTRE-FEU • Louise Arcangioli

CE QU'IL ME RESTE

Cinq femmes entrent dans ce qu'il reste d'une maison pour y construire une table. Elles construisent depuis cette table l’espace scénique, psychique et poétique dans lequel élaborer une parole et reconstituer des souvenirs ; c’est un chantier, qu’elles lancent pour questionner et comprendre leur place de femmes dans la famille et la société.

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