Métamorphoses • Aurélie Leroux

MÉTAMORPHOSES (l’affaire Vacant…)

Dans un bar, au milieu de nulle part, des gens se rencontrent en une étrange nuit. Du rouge. Une phrase qui se répète : Vous attendez quelqu’un ?
Une enquête sur une disparition : l’affaire Vacant.
Une création entre théâtre et krump où se réactivent nos possibles métamorphoses : celles de nos corps, celles du monde.

Tout a commencé par une lecture, celle de Métamorphoses d’Emanuele Coccia, en ce désir de partager en ces troubles temps ces points de vues qui rendent hommage à ce qui constitue le vivant, en ce qu’il est avant tout relation. Une façon spécifique et réparatrice d’être au monde.

Ce fut une première rencontre avec cet ensemble de comédien.nes : comment ces questions de métamorphoses les interpellaient, les réveillaient, et ce qu’elles suscitaient pour cette génération des 20-30 ans ? Chacun s’est emparé de ce sujet à l’écoute et l’attention de ce qui l’habitait. En ce désir d’ouverture au monde, tant à celui d’hier que d’aujourd’hui, elles et ils sont parti(e)s en enquêtes sur des points spécifiques, intimes, politiques. Un s’est mis à étudier les arbres ; un autre la lycanthropie ; une autre les nuages et les orages ; puis d’autres encore : le désir de changer de corps ; l’adolescence ; la mythologie ; les traces qui ne disparaissent pas ; les mutations qui tuent (l’alcoolisme) ; les transclasses ; les liens et limites entre un humain et un fauve. De cette matière sont nées des figures liées aux métamorphoses.

J’ai ensuite écrit une pièce avec eux, avec comme ligne directrice : celle d’un thriller, l’affaire Vacant, faite de peu de mots mais porteuse de leurs respectives recherches. On pourrait dire un faux thriller, dans tout l’humour que ça implique, un prétexte fictionnel pour s’expédier vers des contrées inexplorées. Le spectacle se déroule le temps d’une nuit. Dans un bar. Comme le lieu le plus simple, le plus banal, où se rencontrent et se relient nos humanités, où se croisent et s’y révèlent des trajectoires de vies. Des paroles simples, celles de comptoir de bar d’où émergent multiples pensées (scientifiques, poétiques, anthropologiques, mythologiques).
Une polyphonie qui vibre de diversités.
Un quotidien fantastique, où les frontières entre les mondes implosent.
Des Corps protéiformes, porteurs de rites, de meutes, de rêves.

 

• Printemps des Comédiens •

Représentations
Jeudi 9 juin, 20h
Dimanche 12 juin, 14h
Mercredi 15 juin, 20h
Samedi 18 juin, 14h
Mercredi 22 juin, 20h
Samedi 25 juin, 14h

Krump : Léonie MBAKI MABOLIA
Son :
Sébastien DEVEY
Lumière : Émilie CHOMEL, Mustapha TOUIL
Costumes :  Nadia RAHMOUNI
Régie plateau, construction : Rémi JABVENEAU

Avec : Fanny BARTHOD, Léïa BESNIER, Pierre BIENAIMÉ, Laurence BOLÉ, Adeline BRACQ, Étienne CALOONE, Théophile CHEVAUX, Stan DENTZ-MARZIN, Claire FREYERMUTH, Camille GRILLÈRES, Noémie GUILLE, Mélanie HELFER, Guilhem LOGEROT, Théotime OUANICHE, Léonie MBAKI MABOLIA

 

Crédit photo : Audrey Anselmi

 

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