Plan zéro
1. où apparaît ce qui ne figure ni au premier, ni au second, ni sur aucun plan.
2. surface non dimensionnelle, vide de projections, ouverte sur l’infini.
3. définit une valeur de plan nulle, sans échelle.
Ayant établi les notions de temps et de devenir comme point de départ, le témoignage d’un homme atteint d’une maladie incurable (Nicolas Menet) vient percuter nos réflexions. Les débats d’actualité sur la fin de vie, associés au climat d’anxiété propre à notre époque, nous mènent à cette interrogation : quel rapport intime entretenons-nous à notre disparition future ? Il faut donc entrer dans cette zone trouble où on cherche qui (ou ce que) on est. Traverser le deuil de soi-même, découvrir en quoi on croit finalement, et quel dernier regard on porte sur le monde, avant d’en sortir.
Entre expérimentation sonore, dramaturgie fragmentaire, et installation scénique à faire vivre, Plan zéro se veut une proposition sensorielle et poétique, approchant avec retenue mais sans fausse pudeur le tabou (et l’impensable) de la mort. Nous emparer collectivement de cette réalité, avant qu’elle ne nous rattrape et nous sépare, constitue peut-être un moyen, simplement, de faire humanité. C’est aussi le désir, à la fois sérieux et joueur, d’appréhender par la scène et les mots, ce que le réel contient d’ineffable.
Compagnie MŒBIUS
Un théâtre qui part des acteurs et du travail de plateau, résonne dans le monde contemporain, explore les moyens de faire représentation. La compagnie moebius est constituée, en 2008, par 10 élèves de la promotion sortante de L’ENSAD de Montpellier. Envisagée comme l’expérimentation d’un groupe non-hiérarchisé, les spectacles de la compagnie sont écrits par et pour le collectif. La mise en scène y est une fonction assumée de façon transitoire. En 2024, 5 des membres fondateurs sont toujours actifs au sein du collectif.
Jonathan Moussalli
Après des formations au conservatoire régional de Grenoble et à l’ENSAD de Montpellier, il co-fonde la compagnie Moebius. Joue et accompagne les porteurs de projets des différentes créations, met en scène une adaptation de Macbeth d’après Carmelo Bene, des lectures de réécritures d’Antigone, en 2011, pour la première ZAT de Montpellier. Entre 2012 et 2016, il met en scène les créations Lambda et Pharmakos, aboutissement d’un long travail de l’ensemble du collectif. En 2019, sous la forme de trois monologues, il écrit Justine Morcelée, deuxième volet d’un dyptique issu du cycle sur le thème du bouc émissaire. Parallèlement aux créations de la compagnie Moebius et aux actions à l’adresse des publics (interventions en MECS, maison d’arrêt, auprès de personnels de centre hospitalier, etc…), il travaille comme acteur auprès de J-P Scarpitta, J-L Benoît, Emilie Le Roux, Anna Zamor, ou collabore à la mise en scène avec Clélia David. Il intervient régulièrement au conservatoire d’art dramatique de Montpellier (Cité des Arts), où il propose une démarche basée sur l’être et la présence sensible du comédien, plutôt que sur un savoir-faire.
Du 2 au 20 septembre 2024
• Résidence de création •
Présentation professionnelle
le vendredi 20 septembre
à 15h
Écriture, mise en scène :
Jonathan MOUSSALLI
Jeu :
Charlotte DAQUET, Christophe GAULTIER, Sophie LEQUENNE, Marie VIRES
Musique :
Patrice SOLETTI
Scénographie :
Daniel FAYET
Lumières :
Jason RASOUX
Administration de production :
Sonia MARREC
Production : Leïla Cossé
Production :
Cie Mœbius
Coproduction :
Le Cratère Scène nationale Alès
Autres coproducteurs en cours
Avec le soutien du Hangar Théâtre – Ensad Montpellier et de la Baignoire – Lieu des écritures contemporaines, Montpellier
© photo : Jonathan Moussalli