Résidence de recherche

Cie Paradisiaque • Laure Poudevigne

DINOSAURE

C’est une histoire de gens dans les cases et de gens qui les traversent.
De gens qui sont immobiles et d’autres qui bougent.
De gens qui se cachent pour réfléchir, et d’autres qui montent sur les murs.
De gens qui croient des choses parce qu’elles sont écrites, et d’autres qui veulent
aller les vérifier.
De ceux qui aiment les règles et ceux qui ne les aiment pas.
De ceux qui parlent anglais et ceux qui ne le parlent pas.
De ceux qui aiment la tenue et ceux qui se font des trous.
De ceux qui ont peur des histoires et ceux qui aiment tomber dedans.
De ceux qui sont des garçons parce qu’on leur a dit, de ceux qui sont quand même
des filles.
C’est une histoire d’enfants qui dépassent quand ils colorient et se font des trous
aux genoux, de filles et de garçons qui grandissent dans le monde et n’aiment pas
qu’on les coince dans des cases.

François Gremaud & Victor Lenoble

PIÈCE SANS ACTEUR(S)

Printemps des Comédiens 2021 François Gremaud et Victor Lenoble imaginent une pièce de théâtre sans acteurs exclusivement fondée sur leur dialogue, dans un jubilatoire questionnement de la disparition par l’absurde de l’humain au plateau.

Read More

Frédéric Borie

CASINO STENDHAL

Casino est un titre trouvé dans l’œuvre de Stendhal. Le mot « casino » désigne tout lieu où l’on peut se réunir pour parler, jouer, danser, se divertir. A Grenoble, le cercle très noble, et bien connu de Stendhal, se nommait « le casino » sous la restauration. En italien, il signifie aussi un bordel, un Bazar et par extension, un Lupanar. Ce titre invite le public à composer le temps de la représentation, un cercle, un salon, pour écouter et sentir son écriture comme lui la conçoit : une quête de  vérité sans fioriture,  et pour une invitation au voyage, en « Stendhalie ».

C’est ainsi un « bordel Stendhal » qu’imagine et fabrique Frédéric Borie sous nos yeux, composé de bribes, de fragments, de souvenirs intimes de l’auteur, depuis sa jeunesse à son arrivée en Italie, sa terre d’élection. Ardeur et douceur se côtoient dans cet hommage à l’adresse de Stendhal, à l’homme autant qu’à sa plume. D’ailleurs, ce seul en scène est née d’un tissu de connivences artistiques et humaines entre passionnés : c’est Ariel Garcia-Valdès qui a convié Frédéric Borie à s’essayer à un spectacle inspirée de La Vie de Henry Brulard, livre issu d’un projet d’autobiographie sans concession de Stendhal, à l’approche imminente de la cinquantaine, constatant qu’il à passer sa vie à la chasse au bonheur ; «  A trop vouloir vivre vivre avec son temps, on meurt de son époque » dit-il. Nicolas Oton, grand complice professionnel, a rejoint l’aventure à la direction, ainsi que Georges Lavaudant pour les lumières.

R&C • Robert Cantarella

HUGO, THÉÂTRE COMPLET

J’ai travaillé avec ce groupe d’actrices et d’acteurs pendant leurs études à l’ENSAD de Montpellier. Cela arrive parfois, comme un coup de foudre entre une promotion et un moment de travail. C’est un événement qui passe souvent sous les repérages car il se cristallise pendant un atelier de transmission, il est un splendide passage, un peu de temps à l’état pur qui transporte sensualités et sens. Ce n’est pas si courant qu’une intensité soit continue, de plus en plus adéquate à un projet qui se constitue au fur et à mesure des journées de recherches, des essais. Une fois l’atelier terminé, le deuil est rapide, souvent précédé de promesses d’y revenir, puis la vie continue de part et d’autre. Les élèves vont vers d’autres ateliers, et nous, les intervenants comme on dit, nous gardons de la mémoire vive pendant un certain temps, parfois nous appliquons nos trouvailles dans les spectacles qui suivent.
Là, il s’agit ainsi de figurer, assez littéralement, ce qui est le cœur de la pensée de Hugo : pour devenir citoyen, il faut prendre le pouvoir, pour prendre le pouvoir, il faut lutter, pour lutter, il faut « préparer ses armes ». La bande d’acteurs préparera donc ses armes, déployant sa puissance de scène en scène, pour jouer ensemble à la société que Hugo rêve de fabriquer.

Avec elles et eux, l’évènement devait se poursuivre. C’est un pacte entre nous : on se retrouvera. On se retrouve pour Hugo, Théâtre complet.

 

Cie Casquettes • Jess Avril

VIRGINIA

VIRGINIA propose une rêverie autour de la figure de Virginia Woolf.
En se basant sur Les Vagues, Une Chambre à Soi, Mrs Dalloway, Réminiscences et son Journal, nous tentons de peindre le visage de l’écrivaine et soulever une question majeure de notre temps : comment faire coïncider à l’intérieur d’une femme la création et la vie pratique ? Virginia Woolf, qui n’a cessé d’apporter des éléments de réponses à cette question, s’est pourtant suicidée le 28 mars 1941 en se jetant dans la rivière Ouse. Notre histoire commence ici, par la fin, dans le monde merveilleux de la rivière où Percival et Bernard, deux créatures aux mille visages sont chargées de lui faire remonter le cours de sa vie à l’aide d’une banque de souvenirs. Course folle vers la mort dont elle découvre la possibilité de s’échapper grâce à l’écriture.

 

Groupe O / Sinon rien • Lara Marcou

KATHERINE PONEUVE EN CATIMI

« Il y a un set de chansons que j’ai écrit et composé d’un coup, il y a une dizaine d’années, pendant une période d’amours tumultueuse. Ce set, je l’ai joué en premières parties d’ami.e.s chanteur.se.s ou sur des péniches à Paris ou dans des festivals de théâtre. Parfois en m’accompagnant seule (piano et ukulélé) parfois avec des musiciens. J’ai laissé refroidir tout ça, puis un jour avec un copain on a eu envie de faire un clip de Beau dommage, l’une des chansons du set. Ça m’a donné envie de revisiter ces chansons mais en leur donnant un autre point de vue, de créer à partir de cette matière une sorte de solo protéiforme où se mêleraient théâtre danse et chansons. Une chanteuse ou une femme qui quitterait tout pour aller…. nulle part… ou ailleurs sans connaître cet ailleurs. Qui quitterait surtout. J’ai inventé Katherine Poneuve pour mettre une distance avec mes histoires personnelles dont s’inspirent les chansons et pouvoir les questionner dans tous les sens et les confronter avec les pensées de différentes autrices féministes comme Silvia Federici, Virginie Despentes, Iris Brey ou Mona Chollet. Deux films m’inspirent beaucoup aussi : Wanda de Barbara Loden et Rain People de F.F. Coppola

C’est un travail en cours qui demande encore de la recherche et de l’écriture.
Je cherche à présenter une femme qui doute de sa propre forme sociale, qui soupçonne un écart entre ce qu’elle est profondément et ce que le monde dans lequel elle vit voudrait qu’elle soit, mais qui n’a pas encore tout analysé, qui découvre. Je voudrais exposer avec un humour parfois dramatique l’état de folie d’un être à côté de sa nature, pas de sa «féminité»…. de sa nature. Alors… ça va fluctuer: elle pourra probablement avoir un coup de génie, croire qu’elle n’est pas loin de la solution, et puis malgré tout… retomber dans le panneau. On va voir, on va chercher. »
Lara Marcou

Les Amandises • Amandine Roques

AMAND’

AMAND’ est un spectacle initié par Amandine Roques, chanteuse, contrebassiste, accompagnée par deux musiciens Rémi Mercier (claviers) et Thomas Chignier (Batterie).

Son univers musical planant, onirique et organique aux influences pop électro, trip hop et jazz moderne vient sublimer les textes poétiques et littéraires de William Shakespeare, Charles Baudelaire, Fernando Pessoa, Louise Labé ou encore Maya Angelou ainsi que ses écrits personnels. Les textes choisis sont profonds, ils expriment le fait que nous sommes vivants, à la fois puissants et fragiles…

Les trois artistes font des recherches de sonorités, de textures afin de créer une atmosphère, une ambiance. L’idée étant de mettre en valeur les textes, leur donner vie dans une interprétation personnelle et artistique. Le côté électro est présent pour donner de la consistance, de la matière et de la profondeur. On est ici dans une forme de «concert-spectacle».

Cie C’est pas faux • Léa Henry & Jeanne Robbe

LES DAMES QUI PÈTENT

Un duo qui puise dans l'éloge d'un rire à la Bergson, un rire drôle mais noir, qui vient titiller notre intérieur, nous questionner sur le mythe de la féminité, sur l'amour, son intensité et ses méandres. Sur cette foutue liberté que l'on ne saurait définir où chacun y précise ses propres termes, souvent uniques et différents des autres. Deux femmes viendront à leur manière vous faire sourire et réfléchir sur ces sujets du quotidien. Aussi utile que désagréable, laid que poétique à en faire palpiter ton esprit d'Homme moderne. - Mieux qu'une séance chez ton psy-

Read More

Cie Lacascade • Éric Lacascade

LABORATOIRE CIE LACASCADE

Après le premier confinement, Éric Lacascade a réuni les acteurs qui accompagnent ses créations depuis de nombreuses années pour discuter des suites à donner au travail de la compagnie dans le contexte mouvant.

Lors de leur rencontre, ils ont évoqué les projets à venir de la compagnie dont Éric a fixé les axes principaux. Ceux qu’il souhaite explorer avec eux lors d’une première résidence de recherche. Cette résidence aura pour objet de traverser différents textes et thèmes de travail.

Après, Éric Lacascade est parti travailler en Chine à la création du diptyque L’Orage/Après l’orage pendant 5 mois d’août à décembre 2020. Son retour en France est l’occasion de retrouver ses acteurs et de travailler ensemble pour lancer un nouveau projet de création.