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François Gremaud & Victor Lenoble

PIÈCE SANS ACTEUR(S)

Printemps des Comédiens 2021 François Gremaud et Victor Lenoble imaginent une pièce de théâtre sans acteurs exclusivement fondée sur leur dialogue, dans un jubilatoire questionnement de la disparition par l’absurde de l’humain au plateau.

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Frédéric Borie

CASINO STENDHAL

Casino est un titre trouvé dans l’œuvre de Stendhal. Le mot « casino » désigne tout lieu où l’on peut se réunir pour parler, jouer, danser, se divertir. A Grenoble, le cercle très noble, et bien connu de Stendhal, se nommait « le casino » sous la restauration. En italien, il signifie aussi un bordel, un Bazar et par extension, un Lupanar. Ce titre invite le public à composer le temps de la représentation, un cercle, un salon, pour écouter et sentir son écriture comme lui la conçoit : une quête de  vérité sans fioriture,  et pour une invitation au voyage, en « Stendhalie ».

C’est ainsi un « bordel Stendhal » qu’imagine et fabrique Frédéric Borie sous nos yeux, composé de bribes, de fragments, de souvenirs intimes de l’auteur, depuis sa jeunesse à son arrivée en Italie, sa terre d’élection. Ardeur et douceur se côtoient dans cet hommage à l’adresse de Stendhal, à l’homme autant qu’à sa plume. D’ailleurs, ce seul en scène est née d’un tissu de connivences artistiques et humaines entre passionnés : c’est Ariel Garcia-Valdès qui a convié Frédéric Borie à s’essayer à un spectacle inspirée de La Vie de Henry Brulard, livre issu d’un projet d’autobiographie sans concession de Stendhal, à l’approche imminente de la cinquantaine, constatant qu’il à passer sa vie à la chasse au bonheur ; «  A trop vouloir vivre vivre avec son temps, on meurt de son époque » dit-il. Nicolas Oton, grand complice professionnel, a rejoint l’aventure à la direction, ainsi que Georges Lavaudant pour les lumières.

R&C • Robert Cantarella

HUGO, THÉÂTRE COMPLET

J’ai travaillé avec ce groupe d’actrices et d’acteurs pendant leurs études à l’ENSAD de Montpellier. Cela arrive parfois, comme un coup de foudre entre une promotion et un moment de travail. C’est un événement qui passe souvent sous les repérages car il se cristallise pendant un atelier de transmission, il est un splendide passage, un peu de temps à l’état pur qui transporte sensualités et sens. Ce n’est pas si courant qu’une intensité soit continue, de plus en plus adéquate à un projet qui se constitue au fur et à mesure des journées de recherches, des essais. Une fois l’atelier terminé, le deuil est rapide, souvent précédé de promesses d’y revenir, puis la vie continue de part et d’autre. Les élèves vont vers d’autres ateliers, et nous, les intervenants comme on dit, nous gardons de la mémoire vive pendant un certain temps, parfois nous appliquons nos trouvailles dans les spectacles qui suivent.
Là, il s’agit ainsi de figurer, assez littéralement, ce qui est le cœur de la pensée de Hugo : pour devenir citoyen, il faut prendre le pouvoir, pour prendre le pouvoir, il faut lutter, pour lutter, il faut « préparer ses armes ». La bande d’acteurs préparera donc ses armes, déployant sa puissance de scène en scène, pour jouer ensemble à la société que Hugo rêve de fabriquer.

Avec elles et eux, l’évènement devait se poursuivre. C’est un pacte entre nous : on se retrouvera. On se retrouve pour Hugo, Théâtre complet.

 

Compagnie Autre Mina • Mitia Fedotenko

AKHMATMODI

AkhmatModi évoque la rencontre du peintre franco-italien Amedeo Modigliani et de la poétesse russe Anna Akhmatova, à l’aube de leur histoire et de leur art. Cette rencontre fut historique et provoqua la naissance de deux planètes géantes devenues les artistes que nous connaissons aujourd’hui. A cet instant, Modigliani ébloui par Akhmatova rêve de créer sa première exposition intitulée la forêt d’Akhmatova.
A son tour Akhmatova portée par la force de son amour se lance dans l’écriture à un rythme effréné.
Portée par le chiffre deux, la chorégraphie s’inspire de cette idée que l’artiste est une planète en soi ; par sa vocation et sa prédestination, il suit sa propre trajectoire, au risque de se cogner et de rentrer en collision avec l’Autre.
→ → → visionnez ici le teaser ← ← ←
 

Groupe O / Sinon rien • Lara Marcou

KATHERINE PONEUVE EN CATIMI

« Il y a un set de chansons que j’ai écrit et composé d’un coup, il y a une dizaine d’années, pendant une période d’amours tumultueuse. Ce set, je l’ai joué en premières parties d’ami.e.s chanteur.se.s ou sur des péniches à Paris ou dans des festivals de théâtre. Parfois en m’accompagnant seule (piano et ukulélé) parfois avec des musiciens. J’ai laissé refroidir tout ça, puis un jour avec un copain on a eu envie de faire un clip de Beau dommage, l’une des chansons du set. Ça m’a donné envie de revisiter ces chansons mais en leur donnant un autre point de vue, de créer à partir de cette matière une sorte de solo protéiforme où se mêleraient théâtre danse et chansons. Une chanteuse ou une femme qui quitterait tout pour aller…. nulle part… ou ailleurs sans connaître cet ailleurs. Qui quitterait surtout. J’ai inventé Katherine Poneuve pour mettre une distance avec mes histoires personnelles dont s’inspirent les chansons et pouvoir les questionner dans tous les sens et les confronter avec les pensées de différentes autrices féministes comme Silvia Federici, Virginie Despentes, Iris Brey ou Mona Chollet. Deux films m’inspirent beaucoup aussi : Wanda de Barbara Loden et Rain People de F.F. Coppola

C’est un travail en cours qui demande encore de la recherche et de l’écriture.
Je cherche à présenter une femme qui doute de sa propre forme sociale, qui soupçonne un écart entre ce qu’elle est profondément et ce que le monde dans lequel elle vit voudrait qu’elle soit, mais qui n’a pas encore tout analysé, qui découvre. Je voudrais exposer avec un humour parfois dramatique l’état de folie d’un être à côté de sa nature, pas de sa «féminité»…. de sa nature. Alors… ça va fluctuer: elle pourra probablement avoir un coup de génie, croire qu’elle n’est pas loin de la solution, et puis malgré tout… retomber dans le panneau. On va voir, on va chercher. »
Lara Marcou

Les Amandises • Amandine Roques

AMAND’

AMAND’ est un spectacle initié par Amandine Roques, chanteuse, contrebassiste, accompagnée par deux musiciens Rémi Mercier (claviers) et Thomas Chignier (Batterie).

Son univers musical planant, onirique et organique aux influences pop électro, trip hop et jazz moderne vient sublimer les textes poétiques et littéraires de William Shakespeare, Charles Baudelaire, Fernando Pessoa, Louise Labé ou encore Maya Angelou ainsi que ses écrits personnels. Les textes choisis sont profonds, ils expriment le fait que nous sommes vivants, à la fois puissants et fragiles…

Les trois artistes font des recherches de sonorités, de textures afin de créer une atmosphère, une ambiance. L’idée étant de mettre en valeur les textes, leur donner vie dans une interprétation personnelle et artistique. Le côté électro est présent pour donner de la consistance, de la matière et de la profondeur. On est ici dans une forme de «concert-spectacle».

Cie C’est pas faux • Léa Henry & Jeanne Robbe

LES DAMES QUI PÈTENT

Un duo qui puise dans l'éloge d'un rire à la Bergson, un rire drôle mais noir, qui vient titiller notre intérieur, nous questionner sur le mythe de la féminité, sur l'amour, son intensité et ses méandres. Sur cette foutue liberté que l'on ne saurait définir où chacun y précise ses propres termes, souvent uniques et différents des autres. Deux femmes viendront à leur manière vous faire sourire et réfléchir sur ces sujets du quotidien. Aussi utile que désagréable, laid que poétique à en faire palpiter ton esprit d'Homme moderne. - Mieux qu'une séance chez ton psy-

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La Mentira • Léonardo Montecchia

UN ÂGE CERTAIN

« ...je sais, je ne suis pas vieux. Mais on ne parle pas de ça. On ne parle pas d’être vieux, on parle de le devenir. Sentir tous ces petits changements dans ton corps, et dans ton esprit. Du moment que tu n’es plus, mais... pas encore... (...) Toutes ces petites choses mise ensemble, et les autres, et ton regard, et leur regard. »

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Contre-Feu • Anaïs Gournay

LES IDENTITÉS MEURTRIÈRES

Ce projet interroge la notion d’identité et les carcans sociaux qui s’imposent aux individus : les destinées tracées d’avance pour nous dans la société. J’aimerais traiter l’omniprésence de l’image, comme média d’exposition, comme outil mensonger ou révélateur, grâce à une fiction simple, celle d’un plateau de tournage d’une chaîne du réseau public.

La recherche s’axera autour de la relation à soi dans la société et dans l’intime, autour des désirs profonds, de l’autodétermination, des tiraillements internes que constitue l’expression de nos multiples identités.

« Chacun d’entre nous doit se frayer un chemin entre les voies où on le pousse et celles qu’on lui interdit ou qu’on sème d’embûches sous ses pieds ; il n’est pas d’emblée lui-même, il ne se contente pas de «prendre conscience» de ce qu’il est ; il devient ce qu’il est ; il ne se contente pas de «prendre conscience» de son identité, il l’acquiert pas à pas. » Les Identités meurtrières, Amin Maalouf