HIÉRARCHIE
Sept cellules organiques relatent les traces d’un quotidien familial meurtri par l’absence de l’une d’entre elles : la Mère. Elles sont nichées dans une colonne vertébrale, au sein de la moelle épinière de la fille aînée de la Mère : la Grande. Une colonne incomplète, une moelle abimée. Chacune des cellules représente un membre de la famille. Elles essayent de comprendre ce manque et de ne pas disparaître dans l’oubli. C’est avec un franc-parler que ces êtres expriment entre-eux la délicatesse de l’abandon et la difficulté d’avancer avec et parmi les ruines.
En parallèle du texte, les parcours chorégraphiés des corps et l’installation plastique faite de toiles peintes à la main et en direct, modélisent la réparation-construction de la colonne et de l’intérieur de cette moelle épinière. C’est un véritable axe pictural qui se développe en continu au fur et à mesure que se déploie l’intrigue. Le corps des acteurs représente l’identité de leur cellule tandis que leur prise de parole représente un membre dans la famille.
Hiérarchie d’une cellule familiale dans laquelle nous avançons. Hiérarchie des non-dits qui restent, luttent et dialoguent depuis notre patrimoine génétique, et dont les bribes d’informations stagnent de génération en génération. Hiérarchie d’une équipe de maître-d’œuvre sur le chantier de l’intérieur d’un corps, qui cherche à ne pas subir les vestiges vivaces du passé.
Du 5 au 24 septembre 2022
• Résidence de création •
Conception et mise en scène :
Mélanie HELFER
Avec
Théotime OUANICHE,
Théophile CHEVAUX,
Claire FREYERMUTH,
Pierre BIENAIMÉ,
Adeline BRACQ,
Camille GRILLÈRES
et Stan DENTZ
Crédit photo : Juliette Peytavin